Il existe une forme particulière de méditation qui consiste à chercher le sentiment ou l’impression de “je”, que l’on peut localiser au centre de la tête, dans la zone où se situe glande pinéale. C’est à ce niveau que convergent les perceptions et qui nous donne cette impression que “je suis” personnellement concerné par les perceptions transmises par les différentes portes sensorielles.
Dans l’hindouisme, on considère cette impression ou sensation “je suis” comme le produit de la réflexion du pur Esprit sur le miroir du mental, ce dernier ayant précisément pour fonction de recueillir et d’analyser les perceptions qui lui parviennent. Dans cette même tradition, cette impression de “moi”, induite par le contact de la lumière spirituelle (l’Esprit) avec les perceptions convergeant au niveau du mental, est appelée ahamkara, que l’on peut traduire par “conscience individuelle” ou ego.
Métaphoriquement, cette conscience individuelle ou ego, est semblable au reflet produit par le soleil (symbole de l’Esprit) sur un plan d’eau, dont la surface symboliserait le mental.
Naturellement, toujours selon cette même métaphore, la nature du reflet va changer si le mental est calme ou si le mental est agité. S’il est parfaitement calme, symboliquement la surface de l’eau est parfaitement plane, lisse, sans aucune ondulation. C’est l’équanimité parfaite dans le mental, qui permet à la conscience individuelle (le reflet) d’être à l’image parfaite de l’Esprit (le soleil). Dans ce cas, la conscience individuelle est en unité avec l’Esprit. Elle est parfaitement équanime, donc parfaitement paisible, et cette paix intérieure s’accompagne d’un sentiment de bien-être, voire de béatitude ou de félicité quand elle dure suffisamment longtemps.
À l’inverse, si le mental est agité, la surface du plan d’eau n’est pas plane, et le reflet du soleil n’est pas parfait. Cela se produit à chaque fois que l’Esprit se laisse captiver par les impulsions de désir/aversion (ou attachement/rejet, attraction/répulsion), que les orientaux appellent samskara, et qui se manifestent au niveau du mental. Cette agitation du mental, c’est la « soif » dont parlait le Bouddha, qui était selon lui la cause de la souffrance.
Ainsi, cette impression “je suis”, qui n’est donc pas autre chose que le “moi” ou l’ego dont parle également la psychologie, peut être parfaitement calme ou au contraire agité, suivant ce qui se passe dans le mental.
Du point de vue de la psychologie, l’ego appartient à la dimension psychique et il peut donc être perçu par l’Esprit qui est pure attention. Que le “moi” soit calme ou agité, cela se ressent. Ne dit-on d’ailleurs pas “je me sens paisible, joyeux”, ou au contraire “je me sens agité, nerveux, impatient, anxieux” ?
Le problème (qui est la cause de la souffrance) est que nous ne prenons jamais suffisamment de recul pour observer nos différents états d’être. Nous ne prenons jamais la position de l’Esprit qui observe avec détachement la nature du reflet qu’il produit dans la psyché de l’être qu’il incarne. En général, en tant qu’Esprit, nous sommes identifiés à ce reflet, et nous réagissons en fonction des conditionnements mentaux qui s’y manifestent, comme ballottés par les vagues…
En effet, nous sommes le plus souvent identifiés à ce reflet, à la merci des impulsions de désir et d’aversion qui s’y manifestent le plus souvent, lui imprimant un mouvement, une agitation, qui nous éloigne d’autant plus de l’état d’équanimité qu’elles sont fortes.
La désidentification est pourtant extrêmement simple, puisqu’il suffit de mettre toute l’attention sur ce reflet, qu’il soit calme ou agité. Plutôt que de réfléchir, analyser ou réagir en étant identifié à ce reflet, on l’observe avec détachement, en en ressentant le champ d’énergie, c’est-à-dire l’état d’être qui est le nôtre à ce moment-là, et qui se ressent au niveau psychique.
Cela implique une conversion de l’attention, qui bascule de l’état d’identification au reflet, à l’état d’observation détachée de ce même reflet. En d’autres termes, au lieu d’être ce reflet, nous prenons du recul et nous en observons la nature, la vibration.
Concrètement, c’est très simple : nous pouvons opérer ce basculement en nous posant les questions suivantes : “comment je me sens ?”, “quel est mon état d’être ?”, “quel est mon état d’esprit ?”. Yeux ouverts ou yeux fermés (c’est plus facile au début), nous “RESSENTONS” la réponse à ces questions. Nous remarquons alors que la sensation associée à “moi”, c’est à dire à notre propre conscience d’être, varie en fonction des pensées et des émotions qu’elle abrite.
Il y a deux cas de figures principaux, le premier étant beaucoup plus rare que le second (sauf chez un être spirituellement réalisé qui le vit en permanence) :
1) Il n’y a aucune réactivité mentale, bien qu’il puisse y avoir des pensées, qui sont alors celles de l’intellect supérieur. C’est l’état de pure êtreté. Cela se ressent sous la forme d’un sentiment d’unité et d’une paix profonde, à laquelle peut être parfois associé la félicité.
2) Le mental est réactif. Il y a des pensées, impulsées par le désir ou l’aversion, accompagnées le plus souvent par des émotions, perceptibles dans le corps. L’état d’esprit peut être agréable ou désagréable (satisfaction, contentement, enthousiasme, confiance, contrariété, impatience, nervosité, anxiété, etc.). L’état peut être très subtil ou au contraire très épais ou grossier.
Dans un cas comme dans l’autre, l’Esprit (notre véritable essence) peut poser son attention sur l’état d’être et le ressentir, il y a alors à nouveau deux cas de figures :
A) L’état d’être observé est déjà celui du point 1, auquel cas cet état perdure, avec une félicité qui peut s’accroître dans certains cas.
B) L’état d’être observé est celui évoqué au point 2, auquel cas l’état d’être va se transmuter sous l’effet de l’observation détachée de l’Esprit, pour devenir identique à l’état du point 1. Pour reprendre la métaphore précédente, la surface du plan d’eau va passer d’un état d’agitation à un état de calme parfait. Cela veut dire que grâce à l’attention pure (en pleine conscience) de l’état mental, celui-ci passe de l’agitation à l’équanimité parfaite, à l’origine du sentiment d’unité et de félicité.
Ainsi, en observant ce sentiment de “je” qui est TOUJOURS (même pour un « éveillé ») à la racine même de l’expérience que nous vivons dans l’ici et maintenant, on remarquera que ce sentiment varie suivant les états de conscience qui lui sont associés. Le “je” que l’on incarne pourra être tantôt anxieux, tantôt enthousiaste, confiant, contrarié, paisible, etc.
Mais en observant ce sentiment dans un état de non-identification, c’est-à-dire en restant toujours dans l’attention pure, sans réagir par des jugements ou des réflexions (ou alors en observant ces jugements ou ces réflexions lorsqu’ils surviennent comme autant de vagues dans le mental), on remarque que ce sentiment de “je” va systématiquement évoluer vers davantage d’harmonie, de paix, d’équilibre et donc de joie intérieure, cela potentiellement indépendamment des circonstances extérieures.
Quand le Bouddha évoque le Nirvana ou quand Jésus évoque le Royaume de Dieu, ils font à mon sens allusion à l’état de pure êtreté (cf. point 1 ci-dessus) qui résulte de la transmutation de nos états d’être.
Il est donc toujours possible de prendre “refuge” dans cette position de l’observateur détaché, qui accorde son attention pure à ce sentiment particulier de “soi” qui ne nous quitte jamais puisqu’il est intrinsèquement lié à cette personnalité que nous incarnons. Revenir à ce sentiment de “soi”, le chercher, le sonder, l’envelopper de présence, c’est donc se donner les moyens de vivre cette transmutation et d’accéder à une paix et à une joie illimitées, qui ne dépendent pas des circonstances extérieures, et qui permettra en conséquence de se positionner dans le monde à partir d’un état d’être paisible et joyeux, ce qui, on peut le comprendre, change complètement la donne…
En conformité avec l’alchimie spirituelle, cette transmutation concerne bien la matière psychique au sein de la conscience individuelle, c’est-à-dire la transmutation et la sublimation de l’ego lui-même (et non sa destruction comme on l’entend parfois…), qui peut passer de l’état de chrysalide à celui de papillon, symbolisant le passage de la dualité à l’unité ou, ce qui revient au même, de l’emprisonnement (dans l’identification à la personnalité) à la libération spirituelle (et le sentiment de faire UN avec toute vie).
Cette auto-observation, qui est aussi en rapport avec le “connais-toi toi-même” des philosophes grecs, est en soi une forme de méditation.
S’il est certes plus facile de vivre la présence à nos états d’être durant un moment dédié de méditation, les yeux fermés dans une posture méditative que l’on affectionne, il est aussi possible de s’y entraîner à chaque instant de la vie quotidienne, pour en faire un véritable “art de vivre” !…
Questions - réponses
Si vous ressentez directement la douleur dans le corps sans prêter d’abord attention à ce qui se passe dans la psyché, au niveau du mental, vous risquez de ne pas vous rendre compte que votre mental est en réaction et que vous ressentez par conséquent la douleur à partir de ce « filtre » mental. Dans ces conditions, atteindre l’équanimité est impossible puisque vous êtes vous-même identifié au mental réactif. Ce serait comme de vouloir éteindre un feu en l’arrosant avec de l’essence. C’est pourquoi il est important de prêter d’abord attention à l’état de conscience qui apparaît en réaction à la douleur. Si vous détournez votre attention de la douleur et que vous la retournez sur l’état de conscience mental, vous traitez la souffrance là où elle prend racine, vous traitez sa cause, qui est la réactivité du mental. En effet, la douleur n’est pas la même chose que la souffrance. La douleur n’est qu’une information qui vous fait souffrir parce que, étant identifié au mental, vous la refusez. Si vous observez cette réaction mentale avec une attention pure, vous vous en désidentifiez, et elle peut alors se transmuter en calme, en équanimité, vous libérant ainsi de la souffrance. La douleur sera encore là, très probablement, mais elle ne vous fera plus souffrir, ou alors beaucoup moins. Et bien entendu, rien ne vous empêchera de prendre en considération l’information de la douleur pour rétablir l’équilibre dans le corps, si cela est possible.
Au vu de l’affection et de l’attachement émotionnel qui peut lier des membres d’une famille entre eux, lorsque l’un d’eux meure, cela peut provoquer une vive souffrance chez les autres. Face à l’intensité d’une telle émotion, chercher à atteindre l’équanimité est sans doute très difficile, mais pas impossible. Si l’on souhaite tenter l’expérience, il conviendra de ne surtout pas réprimer la souffrance en se disant qu’on devrait être capable d’être équanime et donc de ne pas souffrir. C’est un piège redoutable qui ne pourrait que générer davantage de souffrance encore puisqu’il y aurait un refus mental de l’état de souffrance. S’il y a souffrance, on remettra alors simplement toute l’attention, aussi souvent que nécessaire, sur le mental, pour observer attentivement l’état d’être général qui s’y manifeste. On remarquera alors que c’est l’état d’identification aux pensées, aux souvenirs, qui ravivent à chaque fois la souffrance, alors que l’observation détachée de l’état d’être peut potentiellement apaiser rapidement. Il est aussi possible qu’une part de soi-même se révolte contre la volonté de vivre un tel lâcher-prise. Si tel est le cas, c’est alors cette réactivité qui devra être mise au centre de l’attention, comme toutes les autres formes de réactions qui pourraient venir « teinter » l’état de conscience. Ainsi, en ramenant toujours l’attention là où la souffrance a tendance à prendre racine, soit au niveau du mental lui-même, l’équanimité peut être obtenue. Quant au processus de deuil, si la souffrance en fait le plus souvent partie, l’endurer n’est pas une condition sine qua non pour le traverser.
Seul un être spirituellement réalisé peut demeurer parfaitement équanime face à la perte d’un proche. Tant qu’un être ne sera pas arrivé à ce degré de libération intérieure, il y aura toujours une forme de souffrance ou une autre, même légère. L’important n’est pas de ne pas souffrir, mais d’être conscient des réactions mentales qui sont à l’origine de notre souffrance et qui « rajoutent une couche » à la souffrance déjà présente en la refusant. En s’y entraînant au quotidien, face à des circonstances qui génèrent peu de remous internes, on augmentera sa capacité à atteindre l’équanimité, pour finalement être capable de s’y placer rapidement même dans des situations pour lesquelles il aurait été impossible de le faire sans un tel entraînement.
Il est tout-à-fait certain que l’équanimité peut modifier le rapport que l’on a avec les autres et avec certaines choses. Si la nature de la relation n’est plus déterminée par l’attachement ou le rejet, alors elle va forcément se manifester sous une autre forme ; on pourra être détaché là où auparavant on était très attaché émotionnellement et donc très réactif sur le plan relationnel. Cela dit, le détachement synonyme d’équanimité ne veut pas dire pour autant que l’on devient froid, insensible ou indifférent au sort d’autrui. Au contraire, de la paix intérieure découle la joie d’être, et de la joie d’être découle l’amour et la compassion désintéressés, qui pourront alors s’exprimer par un élan d’offrir aux autres ce dont ils ont besoin pour s’épanouir, sans rien attendre en retour et sans rien imposer.
Premièrement, il est important d’être bien au clair sur le fait que si vous souhaitez vivre le processus de transmutation pour vous débarrasser de votre angoisse parce qu’elle est désagréable, cela ne fonctionnera pas. Pour que la transmutation puisse avoir lieu il faut impérativement réussir à lâcher prise, c’est-à-dire à laisser être, à laisser vivre l’angoisse en observant avec attention l’état d’esprit ou mental qui est le vôtre au moment où vous en prenez conscience, comme un individu qui observerait passivement un nuage passer dans le ciel, sachant pertinemment qu’en dépit de sa volonté il ne pourra rien faire pour modifier la trajectoire ou la forme du nuage. Autrement dit, vous devez observer ce qui se passe dans votre propre mental en réaction à cette angoisse qui se manifeste dans le corps sous la forme de certaines sensations (je fais donc ici clairement une distinction entre l’émotion d’angoisse qui se fait sentir dans le corps, et l’état d’esprit ou mental qui est le vôtre en réaction à cette émotion). N’observez pas ces sensations directement, mais plutôt la réactivité du mental face à l’angoisse, réactivité qui prendra la forme d’une teinte particulière dans votre propre conscience. En procédant de cette manière, vous neutralisez cette part de vous-même qui a tendance à juger, à refuser ou à contrôler « ce qui est », et à vouloir que les choses soient différentes de ce qu’elles sont pour retrouver un état plus confortable. Si vous parvenez à observer avec détachement votre état d’être, pendant quelques secondes ou quelques minutes, vous remarquerez que l’angoisse diminue. Si tel n’est pas le cas, c’est que le mental est encore en réaction et que vous êtes identifié à cette forme de réactivité (cela peut être très subtil, soyez très attentif, très vigilant !), ou alors que vous avez repensé à la situation qui vous angoisse. Dans un cas comme dans l’autre, recommencez alors le processus encore et encore, afin d’opérer le détachement, la désidentification, jusqu’à ce que le mental soit parfaitement équanime (donc non réactif). La diminution de l’intensité émotionnelle de l’angoisse sera toujours pour vous le signe que le lâcher prise a été atteint et que, en conséquence, le processus de transmutation a été enclenché. Lorsque le calme sera revenu en vous, vous pourrez penser à nouveau à la situation qui avait provoqué l’angoisse. En faisant cela, si l’angoisse réapparaît, recommencez alors le processus depuis le début, et ainsi de suite. Si vous procédez correctement, vous remarquerez que l’angoisse surviendra à nouveau mais à chaque fois avec une intensité plus faible, jusqu’à ce que vous puissiez repenser à la situation sans ressentir la moindre forme d’angoisse.
Notez que cela fonctionne avec toutes les formes d’émotions, y compris les états positifs, que l’on devrait aussi s’entraîner à transmuter s’ils génèrent une réactivité mentale de type « attachement », puisque l’attachement à ce qui est agréable génère également de la souffrance.
L’émotion est rarement bonne conseillère ! Le plus souvent, nous considérons qu’il y a une injustice parce que nous avons une vision étriquée de la réalité et qu’elle vient toucher nos propres blessures d’injustice. Nous n’avons pas la vision d’ensemble qui nous permettrait de voir les causes et les conséquences d’un événement, d’un acte ou de certaines circonstances. L’émotion nous maintient dans cette vision étriquée de la réalité et il nous est alors difficile de prendre du recul et d’agir à partir de l’équanimité, donc avec davantage de sagesse. À l’inverse, nous réagissons sous le coup de l’émotion, c’est à dire de manière impulsive, risquant de créer une autre forme d’injustice, que nous aurons à regretter par la suite. Parfois, l’émotion est si forte que notre réaction nous emporte ; nous nous dirons : « c’était plus fort que moi ». Dans un tel cas de figure, nous n’avions pas le choix. Mais si nous avons conscience que notre colère nous dirige et que notre petite voix nous dit qu’il y a peut-être une autre manière de nous positionner face à la situation, alors nous pouvons tenter de chercher l’équanimité. Dans ce cas, nous tournons alors simplement toute notre attention sur l’état d’esprit qui est le nôtre, sans plus nous soucier de l’émotion de colère dans le corps, ni de la situation qui nous avait fait réagir. Une fois la colère transmutée et le calme retrouvé, nous pourrons alors décider d’agir si nous ressentons que cela est juste et sage, ou alors de rester passif si nous considérons que ce n’est pas à nous de laver l’injustice. Il n’y a donc pas de juste ou de faux, cela dépend des circonstances et bien entendu de la personnalité de chacun.
Dans ma pratique, j’observe que si je suis réactivé émotionnellement par certaines circonstances et que je retourne toute mon attention sur ce qui se passe au niveau du mental, pour sonder mon état d’esprit en quelque sorte, alors rapidement l’état émotionnel se calme, et l’harmonie revient progressivement dans le corps (ce qui tendrait à démontrer que c’est la perception mentale qui engendre l’émotion). En revanche, si je focalise mon attention uniquement sur les sensations dans le corps, sans prendre conscience de ce qui se passe au niveau mental, je remarque que je ne parviens pas à être totalement désidentifié, et qu’une part de contrôle subsiste. Il en va de même si j’utilise la visualisation pour harmoniser le corps et ses énergies. C’est pourquoi je suis davantage favorable à un lâcher-prise total par rapport à ce qui se passe dans le corps et dans l’anatomie subtile. Je pars du principe que l’énergie vitale retrouvera tout naturellement l’équilibre et l’harmonie du moment où les facteurs de nuisance sont neutralisés au niveau mental. À ce propos, une analogie peut très certainement être établie avec la digestion sur le plan physique : quand on mange, il n’est pas nécessaire que nous prêtions attention au processus digestif (hormis pour la mastication), car celui-ci se fait tout seul. D’après moi, il en va de même avec la « digestion » des émotions et le relâchement des tensions dans le corps. Ceci étant dit, cela ne veut absolument pas dire pour autant qu’il faille négliger le corps et sa dimension énergétique. Dans le contexte de la quête spirituelle où l’application d’un code de conduite juste revêt une importance capitale, il convient de prendre soin du corps comme on veille à prendre soin de notre état d’esprit en privilégiant des pensées élevées, évolutives pour tous. Le corps retrouvera d’autant plus rapidement l’équilibre sur tous les plans s’il est maintenu dans un état de santé optimal, c’est une évidence.