En dépit des progrès de la science, des avancées technologiques et de l’accès facilité à l’information dans tous les domaines, l’homme moderne n’est pas plus heureux et en bonne santé aujourd’hui que ne le furent ses ancêtres à leur époque, comme en témoignent l’évolution statistique inquiétante des cas de troubles mentaux, de dépressions, de suicides et de maladies telles que le cancer.

Face à ce constat, l’idéologie matérialiste qui détermine notre paradigme civilisationnel actuel s’obstine à tout miser sur la science et la technologie, croyant illusoirement que l’une et l’autre pourront résoudre les problèmes dont elles sont pourtant à l’origine, pour peu que l’on persévère dans cette voie, qui prend depuis quelques années la direction du transhumanisme. Emportées par leur orgueil typiquement prométhéen, les élites veulent désormais “augmenter” l’être humain en faisant fusionner sa nature avec la technologie et notamment l’intelligence artificielle, au motif, encore et toujours, de rendre l’être humain sain et heureux.

En leur for intérieur, beaucoup d’êtres sentent cependant qu’il s’agit d’un miroir aux alouettes qui vise surtout à assurer la pérennité d’un système économique et politique qu’elles veulent de plus en plus global. En vérité, le modèle matérialiste ne peut pas fonctionner, car il pousse l’être humain à une surenchère qui nuit autant à sa propre nature qu’à celle qui l’entoure.

La seule solution viable tient en un changement de paradigme, qui tient compte de la dimension verticale, spirituelle (l’Esprit), de l’être humain, en plus de sa dimension horizontale, matérielle (le corps et l’âme). Il en va de la survie de l’humanité, et c’est pourquoi on peut attribuer une dimension prophétique à cette citation : “Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas.”

Toutefois, pour que ce changement de paradigme puisse avoir lieu, il est nécessaire que l’être humain se change lui-même. Là est tout l’enjeu de la quête spirituelle : faire en sorte que l’être humain s’ouvre à l’Esprit et l’incarne de plus en plus pleinement. Car on ne peut sauver le monde si l’on ne se sauve pas soi-même d’abord. Et pour cela, l’être humain doit se relier à l’Esprit.

Tel est le sens originel du mot “religion”, auquel je préfère désormais celui de “spiritualité”, plus en phase avec notre époque. La spiritualité, c’est précisément ce que je souhaite vous transmettre sur ce site internet, à travers l’image que je m’en fais, teintée forcément par mes croyances, les limites de ma compréhension actuelle et bien sûr ma sensibilité. Le Pèlerin est le nom donné à cette démarche et il lui convient bien, car elle dépend de mon propre cheminement sur la voie spirituelle.