Ma philosophie

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Le terme « philosophie » vient du grec ancien et signifie littéralement « amour de la sagesse ». Le philosophe n’est pas encore un Sage mais il aspire à le devenir, et à cette fin il se doit de garder à l’esprit certains principes et certaines valeurs qui lui permettront de vivre sa vie en adéquation avec les Lois universelles, permettant ainsi à sa psyché d’être progressivement libérée de tous ses conditionnements limitants, pour devenir réceptive la Lumière spirituelle, celle de l’Esprit qui constitue sa véritable essence.

Aimer la sagesse, c’est aspirer à la justesse et se donner les moyens de la vivre, grâce à la dynamique de l’effort juste sur soi-même. En ce sens, la philosophie peut être comprise comme la recherche du juste positionnement au travers de laquelle l’être prouve son amour pour la Sagesse véritable, celle de l’Esprit qu’il peut ainsi “incarner” et rayonner par ses pensées autant que ses actes. 

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Vide-toi de toi-même, et je t'emplirai."

Philosophe et mystique

Le philosophe partage avec le mystique un même élan fondamental : celui de l’amour du vivant. Je me reconnais dans les deux, car l’un comme l’autre tendent vers une quête de sens et d’harmonie, animés par une aspiration profonde à œuvrer pour l’épanouissement de chaque être vivant. Ce cheminement, cependant, respecte l’Ordre naturel des choses et implique par conséquent une attention juste portée à soi-même, conformément à la sagesse populaire exprimée par le proverbe “charité bien ordonnée commence par soi-même”.

Cette démarche, empreinte de noblesse et de grandeur d’âme, aligne l’individu sur la Volonté divine, synonyme du Bien suprême. Cet alignement rend le philosophe autant que le mystique particulièrement soucieux de l’équité, pour que chaque être puisse disposer des mêmes chances pour réaliser sa nature primordiale et l’incarner pleinement.

Portés par leur aspiration à la justesse, l’un comme l’autre éprouveront l’élan fraternel de contribuer aux conditions favorables à cette épanouissement. Ainsi, bien que le philosophe et le mystique diffèrent par l’axe de leur démarche – la raison pour l’un, l’expérience intérieure pour l’autre -, tous les deux adhèrent à des valeurs et des principes qui participent à l’harmonie et à la croissance spirituelle du vivant.

Principes et valeurs

Ma philosophie repose sur un ensemble de principes ou valeurs qui font office de règles de conduite sur lesquels je m’appuient pour progresser sur le chemin de l’éveil. En voici les plus essentielles à mes yeux, qui sont comme autant de clés à même d’ouvrir la porte de l’âme à la lumière spirituelle, celle de l’Esprit :

C’est la pierre de touche des Sages, disait Denise Desjardins.

Elle est obtenue par un effort de détachement par lequel nous nous libérons de toute forme d’identification au mental et aux impulsions d’attraction et de répulsion qui se manifestent à son niveau.

Ce positionnement intérieur permet à l’ego de se rendre perméable à l’influence de la Lumière spirituelle, qui peut ainsi pénétrer sa réalité intérieure pour en alchimiser la « matière » psychique.

L’équanimité est en fin de compte un simple changement de regard qui permet de faire disparaître, ou tout au moins de diminuer, l’égocentrisme (“moi d’abord, moi avant les autres, surtout moi, moi, moi et encore moi…”).

L’équanimité peut ainsi être considéré comme un alignement sur la Volonté divine, voie rédemptrice qui libère du péché et de ses conséquences.

L’équanimité permet de s’établir dans le « juste milieu», en libérant l’ego de la dynamique propre au fonctionnement binaire du mental (déterminé par les impulsions contraires de désir et d’aversion). En permettant ainsi le dépassement de la dualité inhérente à l’ego, l’équanimité positionne ce dernier dans un état d’ “unité au cœur de la diversité” (expression privilégiée par Râmana Maharshi pour qualifier l’état de conscience équanime). 

La dynamique plutôt que le résultat

L’important pour moi n’est pas d’incarner ces six principes de manière infaillible, mais de m’y appliquer sincèrement, du mieux que je le peux, le plus souvent possible.

La perfection spirituelle n’est jamais atteinte dans le résultat, mais dans la dynamique qui y conduit, conformément à cette sagesse extrême-orientale qui stipule que le but est le chemin lui-même.

De nombreuses fois nous sommes rattrapés par les mauvais penchants de l’ego, et nous chutons. L’essentiel est de ne pas se culpabiliser (ou plus justement dit, d’y renoncer par le seul fait d’en prendre conscience, avec détachement) et de se relever avec courage et foi, encore et encore, pour se maintenir dans la dynamique de l’effort sur soi-même (j’aurais d’ailleurs pu ajouter la « persévérance » comme principe fondateur de ma philosophie…).

C’est cette dynamique qui importe puisque c’est elle qui nous rend parfaits, et non l’infaillibilité ou l’invulnérabilité dans lesquelles nous placeraient l’absence absolue d’erreurs et de manquements, sachant aussi que ce sont ces erreurs et ces manquements qui nous permettre d’apprendre, de comprendre, donc d’évoluer et de “grandir” en conscience.

Le but n'est pas seulement le but. Mais le chemin qui y conduit. »

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