L’élite nous veut-elle du mal ?

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :2 commentaires
  • Temps de lecture :8 min de lecture
  • Dernière modification de la publication :11 juillet 2023

Comme le dit le philosophe Lotfi Hadjiat, c’est une « question terriblement difficile ». Pour tenter d’y répondre, nous avons partagé nos points de vue dans une correspondance privée qui n’avait pas vocation d’être partagée publiquement. 

Comme j’ai trouvé cet échange intéressant et ses propos particulièrement éclairants, je lui ai demandé s’il était d’accord que je le partage sur mon site, ce qu’il a accepté avec plaisir et ce dont je le remercie chaleureusement.  Chacun pourra se faire ainsi sa propre opinion à partir de nos angles de vue respectifs.

Pour que vous puissiez remettre l’échange dans son contexte, il a démarré après que j’aie partagé à Lotfi mon article intitulé plaidoyer pour la liberté vaccinale. Suite à sa lecture, il m’a répondu en me posant les questions suivantes :

L’oligarchie pense-t-elle agir pour le bien dans sa vision des choses ou a-t-elle la volonté d’éradiquer le surnuméraire humain ? Ou alors, pense-t-elle qu’éradiquer le surnuméraire est pour le bien ? Je pense personnellement que ces gens-là sont possédés par la haine. 

Ma réponse :

C’est une question intéressante, qui n’avait toutefois pas lieu d’être dans cet article. Y parler de la volonté de l’oligarchie d’éradiquer le surnuméraire l’aurait discrédité aux yeux de beaucoup, ce qui de plus n’aurait rien ajouté aux arguments qui en l’état étaient à mon sens déjà suffisants pour démontrer l’absurdité de l’obligation vaccinale, ce qui était le but même de l’article. 

Je pense que l’élite croit sincèrement œuvrer au nom du « bien » et qu’ils ne se considèrent nullement comme le « mal ». Quand Macron dit qu’il est en mission et que cette mission comprend une dimension spirituelle[1], je pense qu’il croit sincèrement ce qu’il dit. Sauf qu’il ne considère pas la spiritualité comme toi ou moi. Dans son cas, on est plus proche du saint-simonisme que des Évangiles, si tu vois ce que je veux dire…

Les gens de son acabit sont des « humanistes ». Ils veulent faire de l’homme un Dieu, orgueil typiquement prométhéen avec cette volonté de toute-puissance qui est le propre des psychopathes et qui est le fondement même du satanisme quand on y pense (c’est la promesse du serpent : « vous serez comme Dieu »). Ils cherchent le salut dans la dimension horizontale, matérielle, et c’est à cette fin qu’ils utilisent la science, la technologie, l’industrie, la machine… Pour eux, l’homme doit devenir comme Dieu par ses propres moyens, ceux de la science, et le fait qu’elle évolue vers le transhumanisme en est pour moi la preuve flagrante.

Donc je ne crois pas que lorsque Bill Gates et ses petits copains se lèvent le matin ils se réjouissent perversement que la vaccination soit en train d’éradiquer plus de 90% de l’humanité (allusion faite au premier commandement des Georgia Guidestones[2]…). À leurs yeux, l’être humain est imparfait et doit être amélioré, augmenté, « réparé » (y verrait-on un lien avec le fameux tikkun olam dont tu m’as parlé ?). Mais comme je le disais dans l’article, l’enfer est pavé de bonnes intentions et en croyant favoriser le bien-être de l’être humain, ils améliorent l’enfer ici-bas. Leur idéologie aboutit donc à une inversion totale : en croyant faire le bien (selon leur propre vision des choses), ils font le mal (au Vivant). Et d’après moi le fait qu’ils soient mus par la haine ou pas n’y change rien.

Voilà ce que je peux en dire, de mon point de vue.  

La réponse de Lotfi :

« Ceux qui commettent le mal, le reconnaissent rarement et estiment qu’il font le bien, en trouvant toujours des justifications. Le tueur en série qui assassine des dizaines de jeunes femmes dira par exemple qu’elles étaient débauchées et qu’il fallait les éliminer pour éviter qu’elles entraînent les autres femmes dans la débauche. 

Il y a cependant, certains cas, où faire du mal devient un vice, un plaisir. L’expérience de Milgram[3] est à ce titre très révélatrice.

Une certaine oligarchie est tout à fait convaincue, que Lucifer est le vrai Dieu suprême et qu’il représente le Bien, et que le Mal a été engendré par la création imparfaite d’un dieu inférieur, secondaire, faillible, le démiurge, le dieu des monothéistes. Ces gens-là sont parfaitement persuadés que l’accroissement de puissance c’est bien, que le pouvoir sans limites c’est bien, et que exercer ce pouvoir sans limites avec une liberté ou une cruauté sans limites c’est bien. Car leur ivresse du pouvoir leur procure un grand plaisir, et que, selon eux, le seul principe du bien c’est le plaisir. Si faire souffrir autrui leur procure du plaisir, alors ce n’est pas mal. Dans leur logique, faire mal c’est tout simplement agir contre leur intérêt et en subir des malheurs. Il n’en demeure pas moins qu’ils ont bel et bien conscience de faire souffrir, c’est pour ça qu’ils en tirent du plaisir. Ils ont conscience de faire du mal, mais pour eux c’est bien, dès lors que ça leur fait du bien. Sans la possibilité d’humilier et de faire souffrir, il n’y aurait pas d’ivresse du pouvoir.

Pour résumer, je pense qu’ils n’ont pas conscience de faire LE mal, persuadés d’être dans LE bien, mais qu’ils sont parfaitement conscient de faire DU mal.

Evidemment, ces gens sont malades ! Tellement spirituellement malades qu’ils n’ont pas conscience de leur agonie. »

[1] Voici les propos exacts d’Emmanuel Macron, extraits du documentaire de Pierre Hurel « Ainsi soit Macron », tourné en 2016 mais diffusé en mai 2017 sur France 3 au lendemain du second tour de l’élection présidentielle : « Je n’ai jamais eu le sentiment que je faisais une carrière. Et depuis que je suis rentré dans le champ politique, je vis ça comme une mission. [Il y a une dimension de spiritualité ?] Il y en a une. Et en tout cas la conviction qu’il existe une transcendance, oui. Quelque chose qui dépasse. Qui vous dépasse. Qui vous a précédé, et qui restera. »

[2] Les Georgia Guidestones représentent une imposante structure composée de pierres de granit sur lesquelles figurent dix commandements inscrits en plusieurs langues. Le premier de ces dix commandements dit ceci : « Maintenez l’humanité en dessous de 500 millions d’individus en perpétuel équilibre avec la nature. » L’expression « éradiquer le surnuméraire » peut donc ici être mise en rapport avec cette volonté qu’aurait l’élite de réduire les 90% de la population mondiale. Les debunkers de cette théorie du complot tentent de l’invalider en mettant en avant la version officielle, selon laquelle ce monument aurait été érigé pour résister à un cataclysme et guider l’humanité survivante pour construire une « meilleure » civilisation.
Ajout du 12 juillet 2022 : la structure a été détruite en date du 6.7.2022, suite à une explosion probablement d’origine criminelle (source). 

[3] L’expérience de Milgram est une expérience de psychologie publiée en 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience évalue le degré d’obéissance d’un habitant des États-Unis du tout début des années 1960 devant une autorité qu’il juge légitime et permet d’analyser le processus de soumission à l’autorité, notamment quand elle induit des actions posant des problèmes de conscience au sujet. Source : Wikipédia

Pour recevoir les derniers articles :

Cet article a 2 commentaires

  1. jean

    j’ai du mal quand même ( bien que non vacciné et contre le pass sanitaire de croire à cette théorie de vouloir faire disparaitre 90% de l’humanité.
    Car tous ces ultra riches tels Bezos et compagnie qui dépensent des milliards, s’enrichissent grace au fait que nous consommons!
    si nous ne sommes plus là comment vont-ils faire pour augmenter leur profits démesurés, et leurs dividendes?
    Je pense qu’i faut avoir du discernement, ça ne tient pas trop la route.
    Jean

    1. Frédéric Burri

      Bonjour Jean,
      Je suis plutôt d’accord avec vous. Cette idée que l’élite souhaiterait éradiquer le surnuméraire ne me parle pas vraiment non plus. Comme vous le dites, l’élite ultra libérale qui est aux commandes a des intérêts a conserver son « cheptel » pour la consommation. Et puis, compte tenu des moyens technologiques dont elle dispose, si vraiment elle avait voulu « éradiquer le surnuméraire », elle aurait eu tous les moyens technologiques de le faire depuis des dizaines d’année. Non, je pense plutôt qu’ils croient qu’il y a un risque de surpopulation et qu’ils veulent freiner l’explosion démographique (c’est l’objectif clairement avoué de Bill Gates d’ailleurs). Pas besoin pour cela de tuer les gens, il suffit de les empoisonner à petit feu et de les rendre moins fertiles. Que ce soit un objectif conscient ou une conséquence des « progrès » de la science moderne, le résultat est là : ces 50 dernières années la quantité de spermatozoïdes aurait diminuée de plus de 60%. Et si les populations se renouvellent moins rapidement, eh bien on aboutit à une baisse de l’explosion démographique, c’est logique.
      Cordialement,
      Frédéric

Laisser un commentaire