Thierry Casasnovas, que vous connaissez sans doute, est la cible d’une « chasse aux sorcières » depuis plusieurs années maintenant. Il est accusé d’être un gourou et un charlatan, entre autre…
Mais à travers lui, ce sont aussi les praticiens des médecines et thérapies dites alternatives – la naturopathie en premier lieu – qui sont visés et menacés, par des parties prenantes qui voient très certainement d’un mauvais œil une « concurrence » qui les empêche d’avoir le monopole de la gestion de la santé des individus, pour des raisons idéologiques et financières évidentes.
Bien sûr, il y a des dérives sectaires, il y a des charlatans et il y a des individus malhonnêtes qui abusent de la faiblesse et de la maladie des gens pour se faire de l’argent sur leur dos. Il y en a toujours eu, mais gare aux amalgames !
En ce qui concerne Thierry Casasnovas, je ne vous cacherai pas que j’ai souvent été en désaccord avec lui par le passé, lui reprochant d’avoir été trop téméraire et extrémiste dans son approche de la santé, en ce qui concerne tout particulièrement ses années de promotion du frugivorisme.
Pour une approche toute en nuance
Même si Thierry Casasnovas a mis de l’eau dans son vin à force d’essuyer tant et tant de critiques – souvent justifiées – sur son approche de la santé, il peut être utile de présenter d’autres points de vue que le sien sur la question de l’alimentation.
En 2015, j’avais enregistré une vidéo pour partager mes prises de conscience en rapport à l’alimentation, sur la base de mes propres expériences, dans le contexte de la quête spirituelle. Vous trouverez cette vidéo en fin d’article.
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande également la critique des modes alimentaires tels que le frugivorisme, le véganisme et le crudivorisme, faite par Robert Masson, naturopathe reconnu. Il s’agit d’une entrevue filmée en deux parties, disponible sur Youtube, dont je vous également la retranscription sous forme écrite (57 pages).
Pour revenir au sujet de cet article, de mon point de vue, Thierry Casasnovas a pris souvent trop de libertés en faisant la promotion d’une approche simpliste, dispensée sans toujours avoir le recul et la tempérance nécessaires, mettant en péril la santé de ceux qui auraient pu, faute de connaissances et de discernement, adhérer trop rapidement à un discours ô combien séduisant de prime abord.
À mon sens, ce sont principalement ses erreurs-là qui expliquent le « choc en retour » qu’il subit depuis plusieurs années maintenant, comme si une justice immanente finissait toujours par rétablir les équilibres lorsque ceux-ci ont été perturbés, même si je trouve tout de même que là, il « prend cher ».
Sur la base de ces constats, si l’on voulait appréhender la réalité à partir d’un esprit binaire influencé par un syllogisme, on dirait que Thierry Casasnovas est un charlatan qu’il faut condamner et que, sous prétexte que son discours a été fortement inspiré par les préceptes de la naturopathie, celle-ci est dangereuse et doit être fermement interdite.
On voit bien vite les limites d’un tel raisonnement, mais c’est pourtant celui que nous présentent bon nombre de ses détracteurs, qui se dispensent un peu trop facilement de faire la part des choses.
Ce sont les mêmes qui agitent l’épouvantail des « dérives sectaires » pour tenter de nuire aux acteurs de tout un écosystème qui vise la santé par une alimentation et des remèdes naturels, dont certains ont fait leurs preuves depuis belle lurette. Bien malgré eux, ils sont les fers de lance d’une inquiétante dérive idéologique qui n’est pas sans rappeler la sainte inquisition du Moyen Âge, même si aujourd’hui ce n’est plus l’Église romaine catholique qui est aux commandes de la manœuvre, mais la « Nouvelle Église scientiste » et son armée de zélotes, j’ai nommé les zététiciens 2.0, les « gardiens de la raison ».
Le sort réservé à Thierry Casasnovas me dérange d’autant plus que ceux qui l’accusent d’être un dangereux gourou manquent aussi de nuance en l’essentialisant à l’extrême, passant toujours sous silence les milliers de témoignages positifs de gens qui ont pu, grâce à ses centaines de vidéos, prendre conscience de l’importance de l’alimentation et voir leur santé s’améliorer de manière parfois spectaculaire, sans avoir eu à débourser un seul centime, simplement en cessant de nuire à leur corps sur la base de ses explications. Au lieu de cela, ses détracteurs préfèrent réduire leur dissonance cognitive sur ce point précis en décrétant que ses milliers de soutiens reconnaissants ne sont que de pauvres crédules sous l’emprise du gourou !…
Paradoxalement, c’est très exactement le reproche qu’ils adressent aux « antivax », à savoir de passer sous silence les bénéfices de la vaccination en dénonçant uniquement ses effets négatifs. Les biais cognitifs sont donc évidents, mais visiblement pas pour ceux qui se réclament de… l’esprit critique, desquels on serait pourtant davantage en droit d’attendre de la rigueur sur le plan intellectuel.
Car Thierry Casasnovas, ce n’est pas seulement un discours axé sur la recherche d’un mode alimentaire le plus naturel et sain possible, c’est aussi des partages enthousiastes et passionnés sous la forme de centaines d’heures d’explications sur la physiologie humaine, les bienfaits de l’activité physique et du contact avec la nature, la dimension spirituelle de l’être, qui auront pu éveiller des centaines de milliers de personnes au caractère merveilleux et sacré de la « Vie », les inspirant, les soutenant et les motivant dans leur démarche de régénération visant à l’honorer, en cessant d’abord de lui nuire, en eux-mêmes comme à l’extérieur, permettant ainsi aux forces de régénération de la Nature de se déployer, plus librement…
Rien de nouveau sous le soleil pourtant ! Hippocrate avait déjà tout résumé dans les grands principes de sa médecine, repris par la naturopathie : primum non nocere (d’abord, ne pas nuire), vis medicatrix naturae (le pouvoir de guérison de la nature) et tolle causam (éliminer les causes).
Sans renier pour autant les avancées de la médecine moderne, il me semble d’utilité publique de faire la promotion des grands principes des médecines naturelles et de la naturopathie tout particulièrement, d’autant plus aujourd’hui si l’on pense à la méfiance que de plus en plus de gens entretiennent à l’égard de Big Pharma, à juste titre. Même si l’industrie du médicament pouvait soigner tous les maux sans effet secondaires – ce qui est loin d’être le cas comme chacun le sait -, des alternatives devraient être proposées afin que chacun puisse prendre en charge sa santé et soigner ses maux comme bon lui semble. Il s’agit d’un droit élémentaire et fondamental de l’être humain. Car après tout, s’il n’existe aucune loi qui obligerait quelqu’un à se soigner, il n’en existe pas non plus pour empêcher un individu de choisir les moyens par lesquels il veut se soigner. Or, si cette possibilité de choisir est proscrite par l’idéologie scientiste, il n’y a plus de liberté non plus, et nous basculons dans une forme de dictature sanitaire.
Le problème vient lorsqu’un bord ou l’autre veut s’accaparer le monopole de la santé des gens, au mépris du consentement libre et éclairé de l’individu (pourtant protégé par le Code de la santé publique en France). Il est donc tout autant condamnable de pousser un individu à arrêter sa chimiothérapie que d’interdire des médecines ou thérapies alternatives au seul motif que ce sont, soi-disant, des « pseudo-sciences ». D’ailleurs, les piliers de la santé selon les grands principes de la naturopathie ne peuvent pas être contestés par ceux qui l’accusent d’être une pseudo-science, puisqu’il s’agit principalement de miser sur la qualité du sommeil, la sérénité mentale, l’exercice physique et l’alimentation. En parler devrait même être valorisé dans notre société puisque la santé est aussi et surtout une affaire de prévention, comme l’enseigne la médecine chinoise depuis des millénaires…
Ainsi, si personnellement je me montre très critique par rapport à certains régimes alimentaires dont Thierry Casasnovas a vanté les mérites pendant plusieurs années, je ne peux qu’être d’accord avec lui lorsqu’il met à l’honneur les grands principes des médecines antiques tels que la désintoxication et la régénération. L’intérêt qu’il suscite auprès d’une audience toujours plus large ne trouve pas sa raison dans le seul fait qu’il s’agirait d’un gourou et/ou d’un charlatan capable de tromper et de mettre son emprise autant de gens. Je crois plutôt que les gens apprécient qu’on leur propose une alternative ou un complément à l’allopathie et aux traitements classiques, qui leur permet de prendre en main leur santé, librement, sans contrainte et de manière responsable. Et il est compréhensible que cela ne plaise guère à certains, qui ont plutôt intérêt à conserver une forme ou une autre de pouvoir et de contrôle sur la santé d’autrui.
Le tout est de faire preuve d’esprit critique et de discernement, tant en ce qui concerne la médecine conventionnelle que les thérapies ou médecines alternatives.
Mon témoignage
Mes expériences pour trouver le mode alimentaire adapté à ma physiologie m’ont permis d’arriver à la conclusion qu’il n’y a pas de systématisme en matière d’alimentation. C’est à chacun de trouver ce qui lui convient, en évitant les extrêmes, sachant aussi que l’engagement dans une voie de Réalisation spirituelle implique d’être d’autant plus vigilant sur notre manière de nous alimenter, puisque nos états de conscience en dépendent en grande partie. En 2015, j’ai voulu présenter ma vision des choses dans une vidéo, que je vous invite à visionner si vous souhaitez en savoir plus :
Les 7 principes élémentaires d'une alimentation saine
« Bien qu’il n’y ait pas de systématisme en matière d’alimentation, il est quand même possible d’établir quelques généralités sur lesquelles s’appuyer pour trouver le mode d’alimentation qui conviendra le mieux à nos besoins et à nos capacités digestives. »
Le point de vue de Robert Masson
Robert Masson est un naturopathe reconnu. Au bénéfice de plus de cinquante années d’expérience dans ce domaine, il a dénoncé les risques inhérents à certaines régimes alimentaires tels que le frugivorisme, le véganisme, végétalisme ou le crudivorisme. Je vous recommande vivement de visionner l’entrevue intitulée « Un Pistolet Dans l’Assiette« , datant de 2016, dont vous trouverez la retranscription dans un document PDF de 57 pages (bouton de téléchargement ci-dessous).
57 pages – 476 Ko
Le point de vue de l'Extracteur
Parce que la vérité a toujours plus de chances d’être approchée en multipliant les angles de vue, il peut également être intéressant de considérer les arguments de l’un des principaux détracteurs de Thierry Casasnovas : le collectif « l’Extracteur ».
Bonjour Frédéric,
Je voudrais juste réagir rapidement à propos du buzz médiatique à l’encontre de Thierry Casasnovas et notamment sur l’acharnement dont il fait l’objet de la part de cet « Extracteur », entre autres. J’ai découvert les vidéos de Thierry il y a 3 ou 4 ans et même si je suis loin de les avoir toutes visionnées je trouve qu’elles sont riches d’informations mais surtout elles apportent une alternative ou/et un complément alimentaires. Personnellement j’avais et j’ai encore, une alimentation plutôt variée, et d’avoir découvert ses vidéos m’a poussé à acheter un extracteur de jus (de qualité). Depuis j’ai intégré les jus dans mes habitudes alimentaires et je n’ai pas pour autant délaissé mon ancienne facon de me nourrir, pour ma famille et moi, mais cela m’a permis de comprendre qu’ajouter de bonnes choses d’un côté nous invite à réduire voire à arrêter d’anciennes habitudes néfastes pour notre organisme.
Si on écoute un peu son intuition, et Dieu sait que la mienne est assez affûtée, mais aussi avec simplement du bon sens, on sait que même sans en avoir une preuve formelle, qu’il se passe quelque chose d’anormal dans la société telle qu’on nous l’impose aujourd’hui.
Cela ne s’arrête pas juste à l’alimentation, mais à bien d’autres domaines.
Je dois également mentionner votre travail, vidéos et livres ainsi que vos références littéraires, qui m’ont permis de répondre à l’appel spirituel qui s’est s’est fait ressentir à un certain moment de ma vie.
Tout cela pour dire que, désolé si cela peut sonne un peu étroit, mais que toute personne normalement équilibrée devrait faire la part des choses dans tout ce qui nous est proposé.
Je trouve que cette doxa qui nous est imposée est hautement plus toxique que ce que certains reprochent à Thierry Casasnovas ou à d’autres, que je soutiens à 100%.
Amicalement,
Laurent
Bonjour Laurent,
Je vous remercie pour votre commentaire et le partage de votre point de vue sur « l’affaire Thierry Casasnovas ».
Comme je l’explique dans l’article, TC a fait l’erreur de présenter comme une panacée un mode alimentaire qui n’est pas physiologiquement adapté à l’être humain (à quelques rares exceptions près). L’ a-t-il fait par ignorance, par manque de recul, par intérêt commercial ou par excès d’enthousiasme (ou un peu de tout cela à la fois) ? Ce n’est pas à moi d’en juger. Tout ce que je peux dire c’est que le frugivorisme dont il a vanté les mérites pendant plusieurs années, fut pour moi extrêmement néfaste, et je ne suis pas le seul à en avoir fait l’amère expérience. Je ne peux toutefois m’en prendre qu’à moi-même car j’ai manqué de discernement. J’aurais dû me renseigner davantage sur les risques, étudier d’autres points de vue que le sien, ce que j’ai fait plus tard en m’intéressant à la naturopathie notamment, pour mon plus grand bien. Ceci pour dire que je comprends aussi les critiques qui ont pu lui être faites par le passé, même si leur ampleur est totalement disproportionnée aujourd’hui du fait que son discours est beaucoup plus nuancé qu’il ne le fût par le passé. Comme vous le dites, cela témoigne d’une volonté de le faire taire, et avec lui, tout un écosystème qui vise la recherche de la santé par d’autres voies que l’allopathie traditionnelle.
En effet, le Système est profondément corrompu, et les intérêts financiers de certaines parties prenantes sont beaucoup trop importants pour qu’elles laissent se répandre un message alternatif en ce qui concerne le domaine de la santé. Car si les gens commencent à vraiment prendre leur santé en main (sur la base des grands préceptes de la naturopathie, par exemple) et qu’ils tombent moins malades, comment l’industrie pharmaceutique va-t-elle bien pouvoir continuer à générer de la croissance ? Comme l’a souvent expliqué TC à juste titre, ceux qui ont intérêt à soigner les symptômes n’ont pas intérêt à traiter les causes.
Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de la chasse aux sorcières menée depuis quelques années contre la naturopathie et toutes les médecines douces, les thérapies alternatives, etc.
Même la méditation et le yoga sont désormais attaqués, vous imaginez ?
Ceci étant, même si la bataille fait rage, j’ai bon espoir que les choses tournent dans le bon sens, car nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer les dérives du Système et à proposer d’autres modèles, paradigmes, méthodes, etc.
C’est un mouvement irrépressible.
Bien à vous.