J’invite les esprits sceptiques, zététiciens, rationalistes, à tester la méditation de pleine conscience en se prêtant sincèrement au jeu tout en étant attentifs aux éventuels biais cognitifs (biais d’infirmation notamment) qui pourraient les influencer durant l’expérience.
Ils pourraient ainsi constater par eux-mêmes les effets de cette pratique, tant sur leur corps que sur leur psyché, sans pouvoir mettre cela sur le compte de l’effet placebo puisque a priori ils ne croient pas que la méditation puisse produire des effets autrement que par le biais de celui-ci
L’expérience pourrait être intéressante pour eux précisément parce que la pleine conscience permet en quelque sorte de mettre en lumière, par effet de contraste avec le calme qu’elle permet d’atteindre (quand on se prête à l’expérience avec sérieux et application), les différentes pensées susceptibles de traverser l’esprit en rapport à l’expérience spécifiquement, ce qui leur permettrait de prendre conscience de leurs éventuelles résistances, biais, croyances, jugements et autres conditionnements.
Et qu’on soit bien au clair que 2-3 minutes de pratique par-ci par-là ne sont pas suffisantes pour se faire une idée ! Il faut pratiquer plusieurs jours de suite au moins 20 minutes par séance. Quant aux instructions pour pratiquer avec justesse, elles sont extrêmement simples puisqu’il suffit de :
– choisir un “objet de la contemplation” à l’intérieur de soi (partie du corps, respiration, sensation constante) ou à l’extérieur de soi (bruit constant, odeur constante, flamme d’une bougie, point contre le mur, etc.)
– concentrer l’attention sans penser, sans visualiser, sans réfléchir, sur cet objet de la contemplation, autrement dit l’observer ou le ressentir en pleine conscience.
– prendre conscience des pensées dès qu’elles surviennent (ce qui ne manquera pas d’arriver très souvent au début de la pratique), et ramener l’attention sur l’objet de la contemplation, autant de fois que nécessaire.
S’il n’y a rien de plus simple puisqu’il s’agit de faire l’expérience “directe” de la réalité (du moins une parcelle de celle-ci) en ressentant ou observant l’objet de la contemplation choisi, on remarquera que c’est très difficile justement à cause de cette tendance qu’a le mental à émettre constamment des pensées en rapport à l’expérience ou en rapport à toute autre chose. Ce n’est qu’en reproduisant encore et encore l’effort de concentration pour ramener l’attention sur l’objet de la contemplation, que le mental finira par être “calmé” et qu’en conséquence des effets de la méditation se feront sentir sur le plan physique et psychique.
D’où la nécessité de se livrer à l’expérience avec ouverture d’esprit, humilité, et cette volonté sincère de “tenter le coup”, pour que l’on puisse vraiment se rendre compte des effets de cette pratique. Car il est évident que le fait de vivre cette expérience en se répétant incessamment que cela ne peut pas fonctionner et que cela ne sert à rien, ne produira aucun effet (du moins pas ceux que la pratique de la méditation est censée produire lorsqu’elle est pratiquée dans les règles de l’art…).
Sur ce, je souhaite une expérience très enrichissante à celles et ceux qui accepteront de la tenter