C’est une subtile alchimie intérieure que celle qui consiste à concilier l’ombre et la lumière en soi.

Car il s’agit bien d’une conciliation et non d’un combat visant à se débarrasser de ce que l’on n’aime pas de soi.

L’ombre, c’est tout ce qui, en soi-même, a été réprimé, refoulé, humilié, blessé, etc.

Mais ce n’est pas tant cette ombre qui nous fait souffrir, mais le fait de refuser qu’elle existe en nous et qu’elle soit vue par les autres, parce que, croit-on, elle nous empêchera d’être aimés d’eux.

C’est ce refus qui engendre une lutte qui, à la longue, nous rend fatigués, déprimés, malade, souffrant.

Car l’ombre cherchera toujours à retrouver sa lumière perdue, ce qui signifie qu’à chaque « poussée » de l’ombre, le contrôle va s’interposer et déployer de l’énergie pour maintenir le voile, à l’opposé du lâcher prise qui apparaît donc comme une clé de libération. 

Plus facile à dire qu’à faire n’est-ce pas ?

Car ce contrôle peut prendre la forme d’un gardien du seuil redoutable, et le lâcher-prise, nous sembler impossible à vivre.

C’est pourquoi, dans certains cas, il peut être utile d’être accompagné pour faire ce travail sur certaines parts d’ombre, par un thérapeute compétent.

Car si certaines de nos parts d’ombre peuvent être accueillies de manière autonome avec un regard aimant, « pardonnant » envers soi-même, d’autres, en revanche, sont trop « ténébreuses » pour qu’on en soit capable, et parfois même trop bien occultées pour qu’on en ait même conscience.

Mais ce qui est sûr, c’est que ce travail d’intégration de nos ombres a une fin, une fin qui signifie « unité intérieure« , là où il n’y a plus ni ombre ni lumière, mais seulement Lumière, donc uniquement paix intérieure et joie d’être ce que l’on est, sans condition.

Pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous conseille vivement le livre Apprivoiser son ombre de Jean Monbourquette, publié aux Éditions Points.