C’est le juste positionnement intérieur dont il est si souvent fait mention dans le Cours du Vivant, celui grâce auquel l’être se détache du phénomène de l’identification à l’ego et observe ce dernier de manière détachée et neutre. Par cette désidentification, il se libère de l’influence des impulsions contraires et, par conséquent, de la souffrance qu’elles génèrent.
La bienveillante neutralité transcende toute dynamique de refus et de rejet. Elle positionne l’être au niveau de son essence spirituelle, qui accepte sans condition ce qui est. C’est un grand oui qui encourage même la souffrance de l’ego à se déployer dans toute son intensité, afin de lui faire comprendre qu’elle est pleinement acceptée dans toutes ses manifestations, même les plus désagréables.
Par ce positionnement, l’être renonce à l’instinct de survie et accepte la mort de l’ego. Il accepte d’être submergé et anéanti par ce que ce dernier assimile au « mal » en lui, c’est-à-dire tout ce qu’il n’aime pas en lui-même. C’est l’acte d’amour le plus pur, un acte sacrificiel, car l’être se livre et s’abandonne totalement à la souffrance. Et grâce à ce grand lâcher-prise, il découvre le bien que le mal contenait en lui, car il aura permis à ce dernier de se transmuter et de révéler ses aspects bénéfiques cachés.
Commentaires récents