Le Cours du Vivant

Préambule

Préambule

Le Cours du Vivant est un recueil de 48 thématiques en lien avec la quête spirituelle. Cette quête est dite « spirituelle » parce qu’elle vise l’incarnation pleine et entière de l’Esprit (spiritus en latin) dans la matière.

Toutefois, cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne se préoccupe que de la dimension spirituelle de l’être. La « matière », composée de l’âme (la psyché) et de son enveloppe charnelle (le corps), doit aussi solliciter l’attention de celui ou celle qui s’engage sur une telle voie, pour la simple et bonne raison que l’accomplissement de soi dépend d’un équilibre entre ses trois dimensions de l’être, lequel est de ce point de vue considéré comme un ensemble « corps-âme-esprit ».

Cette représentation ternaire de l’être humain détermine un paradigme philosophique relatif à la métaphysique de l’être. Ce paradigme a pour objectif de lui fournir une vision holistique cohérente de lui-même qui lui donne du sens et l’aide à évoluer vers le bonheur, la paix et la liberté d’être en tenant compte de ses conditions de vie et des contraintes avec lesquelles il doit composer.

Si la dimension spirituelle de l’être est déjà parfaite et n’a donc pas besoin d’être « travaillée », il n’en va pas de même pour l’âme et le corps, c’est-à-dire pour la personnalité que l’être incarne. En l’état actuel de l’humanité, la personnalité de la plupart des êtres est insuffisamment préparée pour recevoir l’influence de l’Esprit et doit donc passer par différentes phases de transformation.

Cette recherche de l’équilibre entre toutes les dimensions de l’être peut être considérée comme une démarche de développement personnel, d’épanouissement, d’éveil et aussi de perfectionnement de la personnalité, qui est envisagée dans ce contexte comme une matière brute qu’il s’agit de travailler, en vue d’en obtenir la transmutation et la sublimation.

Si cette œuvre de perfectionnement, qui a tout à voir avec la réalisation du « Grand Œuvre » dont parlent les alchimistes, est l’idéal que vous poursuivez, vous devez impérativement savoir que le but n’est pas seulement constitué par l’achèvement de cette œuvre, mais aussi et surtout par la qualité du pas que vous faites pour avancer sur le chemin qui y mène.

Pour progresser sur la voie spirituelle, il faut non seulement comprendre intellectuellement la nature du travail à entreprendre sur soi-même, mais également se donner les moyens de l’accomplir du mieux que l’on peut, par la recherche du juste positionnement, tant à l’intérieur de soi qu’à l’extérieur, au contact des autres et de la société. C’est pourquoi toutes les thématiques abordées du point de vue théorique comportent également un volet pratique.

Les pièces d’un puzzle

À travers les âges, des êtres d’exception sont parvenus à s’extraire des limites inhérentes à leur condition animale, inférieure, pour réaliser et incarner pleinement leur nature divine, supérieure. Parmi eux, certains ont ensuite montré la voie à suivre pour atteindre cette réalisation et la félicité qui en est la conséquence naturelle.

Le Cours du Vivant ne propose pas un enseignement révolutionnaire qui rendrait désuet tout ce qui a été transmis avant lui. L’objectif n’est pas de réinventer la roue dans un domaine où, de toute manière, tout a déjà été dit sous une forme ou une autre. Non, l’objectif poursuivi est d’offrir une vision la plus claire possible des grands principes et enjeux de la quête spirituelle en tenant compte de la mentalité de l’homme moderne et du contexte social dans lequel il évolue. L’une comme l’autre n’étant plus les mêmes que celles qui étaient en vigueur il y a plusieurs siècles de cela, la manière de vivre et d’enseigner la spiritualité doit être adaptée en conséquence, même si ses grands principes sont immuables.

Ce livre est le fruit de plus d’une quinzaine d’années de recherches, de réflexions et d’expériences sur la voie spirituelle. Pour en comprendre la nature autant que les enjeux et les pièges, je suis allé chercher du côté des traditions religieuses, philosophiques et ésotériques, tout en m’intéressant également à la psychologie et aux connaissances scientifiques contemporaines. Rapidement, j’ai compris que je me trouvais face à un gigantesque puzzle dont les pièces étaient disséminées un peu partout dans ces différents domaines, mêlées également à d’autres pièces qui n’avaient rien à faire là et qui rendaient la recherche d’autant plus laborieuse. Il m’a donc fallu faire un important travail de tri, en mettant à l’épreuve les connaissances et les outils pratiques acquis ça et là.

Le Cours du Vivant est le résultat de cette démarche. Si je ne peux prétendre que toutes les pièces du puzzle ont été assemblées, j’ai toutefois le sentiment qu’il offre une vision suffisamment claire et cohérente de la quête spirituelle, de sorte que vous puissiez vous en inspirer pour avancer et faire vos expériences, sachant que vous progresserez de toute manière à votre rythme et suivrez un itinéraire qui vous est propre, tenant compte des caractéristiques de votre personnalité, forcément singulières.

Scepticisme et discernement

La métaphysique regroupe de bien vastes domaines d’études. L’être, le cosmos, la vie, les lois universelles et Dieu sont des sujets si complexes qu’il serait bien prétentieux d’affirmer tout en connaître et d’en parler de façon exhaustive sans jamais commettre une seule erreur, sachant d’ailleurs que, en ce qui concerne plus particulièrement cet « absolu » qui est Dieu, il faut être bien conscient que « le Tao dont on peut parler n’est pas le Tao éternel », comme l’a affirmé Lao Tseu.

Le fait que ces domaines relèvent du mystère et du sacré invite à la prudence autant qu’à l’humilité. Depuis que j’ai commencé à m’y intéresser, je ne saurais compter le nombre de fois où j’ai dû me rendre à l’évidence que ce que je pensais avoir compris se révélait en réalité fondé sur certaines illusions, interprétations et croyances erronées. À plusieurs reprises, j’ai suivi certaines personnes en lesquelles j’avais placé toute ma confiance, je me suis livré avec détermination à des pratiques qui promettaient monts et merveilles, j’ai adhéré à des systèmes de croyances qui faisaient sens pour moi, pour finalement déchanter et remettre en question tout un édifice de croyances qui étaient devenues des certitudes !

En faisant de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres et en comprenant les choses à partir d’un autre angle de vue, j’ai souvent dû admettre que ce que j’avais considéré comme « vrai » durant un certain temps ne l’était plus. Pour autant, bien que les désillusions aient parfois été très amères, aucune de mes erreurs n’aura été vaine, dans la mesure où chacune d’elles m’aura permis de comprendre l’importance fondamentale non seulement de l’humilité, mais aussi du scepticisme, de l’esprit critique et du discernement.

Si, grâce à ce livre, vous avez accès à des connaissances et à des outils pratiques que j’estime valables, cela ne veut donc pas dire qu’ils représentent la sacro-sainte vérité pour autant. Ce qui est valable pour moi aujourd’hui pourrait tout à fait à nouveau être remis en question à l’avenir et ce qui est valable pour moi ne l’est peut-être pas pour vous. Cela dit, ne rejetez pas d’emblée les informations qui ne s’accorderaient pas avec vos croyances actuelles et n’adhérez pas non plus aveuglément à ce qui est dit au motif que ce serait intellectuellement plaisant ou que cela conforterait vos propres croyances.

À ce titre, je vous recommande de prendre en considération ces sages recommandations du Bouddha historique, Siddhārtha Gautama :

« Ne crois rien parce qu’on t’aura montré le témoignage écrit de quelque sage ancien. Ne crois rien sur l’autorité des maîtres ou des prêtres. Mais ce qui s’accordera avec ton expérience, et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien, cela, tu pourras l’accepter comme vrai et y conformer ta vie. »

Ou de manière raccourcie :

« Ne croyez rien, peu importe où vous l’avez lu ou qui l’a dit, même si c’est moi, à moins que cela ne s’accorde avec votre raison. »

En fin de compte, c’est à vous qu’il revient de déterminer ce qui fait sens pour vous, sachant que la spiritualité est une affaire personnelle qui dépend pour beaucoup de votre sensibilité, de vos aspirations et des possibilités qui sont les vôtres.

Entre dogmes et paradigmes

Eu égard à ce qui précède, vous aurez compris que le Cours du Vivant n’a pas la prétention d’être dogmatique, même s’il peut porter à votre connaissance certains dogmes en vigueur dans les traditions. En revanche, il propose un paradigme, soit un modèle ou une vision du monde, qui se veut cohérent et dont la fonction est de vous aider à incarner la spiritualité tout en composant avec les contraintes imposées par le monde moderne.

Si le paradigme anthropologique qui détermine le fonctionnement de notre civilisation actuelle ne prend en considération que la psyché et le corps, le Cours du Vivant, à l’instar de la plupart des grandes traditions religieuses, prend également en compte l’esprit pour définir la nature de l’être humain et déterminer son devenir.

La dimension spirituelle a l’avantage de lui offrir une « verticalité » et, à grâce à elle, la possibilité de tendre vers un absolu, autrement dit vivre une forme de transcendance là où le paradigme matérialiste en vigueur au sein du monde moderne le maintient dans l’« horizontalité », avec pour unique perspective le développement de ses seules facultés physiques et psychologiques. D’où le recours à la technologie et à l’idéologie transhumaniste pour dépasser les limites que lui impose ce paradigme-là.

À la différence d’un dogme, un paradigme n’a pas la prétention d’être absolument vrai. Il propose un modèle qui peut être remis en cause ou faire l’objet d’adaptation. D’où l’importance, encore une fois, de l’esprit critique, du scepticisme et du discernement !

Mise en garde au sujet de la pratique

La voie spirituelle n’est pas un long fleuve tranquille ! S’il est vrai que l’on s’y engage le plus souvent sous l’impulsion d’un « désir de lumière », il faut bien être au clair sur le fait qu’avant de pouvoir jouir du rayonnement de la lumière spirituelle sous la forme de sentiments de gratitude, d’unité, de paix, de joie et d’émerveillement, il va falloir préalablement faire face à nos ombres intérieures et apprendre à les aimer, inconditionnellement.

Beaucoup de personnes s’engagent dans cette voie en croyant qu’elles vont rapidement pouvoir, grâce à elle, se débarrasser de leurs ombres et de la souffrance qui leur est associée. Si la quête est menée avec rigueur et détermination, il est probable que, dans un premier temps, ce soit l’inverse qui se produise, à savoir que la souffrance s’intensifie.

C’est un phénomène bien connu auquel les traditions font référence sous forme de paraboles, de mythes ou d’allégories. C’est cette « nuit noire de l’âme » à laquelle saint Jean de la Croix a fait allusion. C’est ce « chemin de la nuit » par lequel il faut passer si l’on veut atteindre l’aube, comme l’a poétiquement écrit Khalil Gibran. D’où l’importance fondamentale de cette question fatidique : Que voulez-vous vraiment ?

Loin de représenter une régression, la nuit obscure de l’âme témoigne au contraire d’une progression sur la voie spirituelle. C’est un passage obligé qu’il n’est pas possible de contourner, bien qu’il soit possible de le franchir sans pour autant qu’il s’apparente à un « chemin de croix », puisque l’accueil de la souffrance dans le juste positionnement intérieur lui permet en règle générale de se transmuter rapidement.

Ce juste positionnement, le Cours du Vivant en parle abondamment et ses exercices pratiques vous permettront de l’intégrer par l’expérience directe. Le but est que vous puissiez l’incarner à chaque fois que vous en aurez besoin, mais aussi le cultiver au quotidien quand « tout va bien » afin que la spiritualité devienne pour vous un « art de vivre ».

Si la quête spirituelle peut être difficile par les souffrances et les résistances mentales qu’elle occasionne, elle est en revanche d’une extrême simplicité puisqu’elle nécessite uniquement un effort de… lâcher-prise, grâce auquel vous pouvez retrouver, à chaque fois que vous acceptez de l’accomplir, le positionnement juste de l’esprit en vous, celui de l’observateur détaché qui offre un espace de présence consciente, un espace d’amour pur qui accueille, embrasse et encourage ce qui est avec bienveillance.

C’est là le cœur même de la pratique spirituelle, auquel le Cours du Vivant consacre une part importante de son contenu.

Terminologie et glossaire

Lorsqu’on parle d’ésotérisme, de spiritualité comme de psychologie, il est fréquent que des termes aient des sens parfois très différents selon le contexte dans lequel ils sont utilisés. Des mots tels que « Dieu », « âme », « esprit » ou « ego » en sont de bons exemples.

Le Cours du Vivant étant paradigmatique, il est fondé sur une certaine terminologie qui vise à vous offrir une vision cohérente de l’être humain. Parce que la compréhension de cette terminologie se révèle essentielle pour saisir le sens des notions théoriques autant que la pratique, les différents termes qui la composent sont en règle générale définis à mesure qu’ils sont introduits au fil du texte.

Toutefois, si les définitions données en cours de route ne vous semblent pas suffisamment claires, ou si vous avez besoin d’un angle de vue supplémentaire pour vous aider à en saisir le sens, un glossaire est à votre disposition en fin d’ouvrage, dans les annexes.

Intelligence artificielle

À l’heure où ce livre est imprimé, l’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner beaucoup de domaines, dont celui de l’écriture.

À l’aide d’un logiciel tel que Chat-GPT, il est désormais possible de rédiger des livres sur une grande diversité de sujets, avec des résultats qui peuvent être tout à fait impressionnants et pertinents, même si des erreurs et des incohérences sont toujours possibles étant donné que ce type de programme ne fait que créer du contenu en puisant ses informations dans une gigantesque base de données issue des connaissances humaines, forcément incomplètes et imparfaites.

Sans renier les possibilités qu’offre une telle technologie, je tiens à préciser qu’aucune IA de ce type n’a été utilisée pour la rédaction du contenu ce livre. À l’exception des citations et des extraits d’ouvrages attribués à d’autres auteurs, j’en suis l’unique rédacteur. Le Cours du Vivant est donc le fruit d’un travail artisanal, à visage entièrement humain, le mien en l’occurrence…

Lecture audio

Certaines parties de ce livre sont disponibles en lecture audio (podcast), sur ce compte Youtube : https://www.youtube.com/@LePelerin111

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