Le Cours du Vivant

Cours n°47 - Science et spiritualité

Science et spiritualité

Théorie

Le physicien Philippe Guillemant est un des nombreux scientifiques qui s’est fait connaître durant la crise sanitaire de la Covid-19, en particulier grâce à sa vision des choses jugée « complotiste » par les partisans de la pensée unique. Selon lui, cette crise devait servir de prétexte à la vaccination généralisée, utilisée par le gouvernement mondial pour attribuer une identité numérique individuelle dans le but contrôler et de tracer la population mondiale par l’intermédiaire de l’intelligence artificielle. Également très critique à l’égard du transhumanisme et du matérialisme scientifique dont il annonce le déclin au profit d’un nouveau paradigme, il est l’auteur d’un ouvrage au titre particulièrement évocateur : Le Grand Virage de l’Humanité.

Dans ce livre, il fait remarquer qu’un événement astronomique doublement exceptionnel s’est produit le 21 décembre 2020, à savoir : « La grande conjonction Jupiter-Saturne, avec un dixième de degré d’écart entre les deux planètes, alors qu’habituellement cette conjonction se produit tous les vingt ans en les séparant de plus d’un degré. Mais, s’il est doublement exceptionnel, c’est parce que cet événement a coïncidé, avec une précision aussi extraordinaire, avec le solstice à seulement 2h28 d’écart, soit une précision qui est, là aussi, d’un dixième de degré. […]

Sans vouloir cautionner certaines pratiques divinatoires, je ne peux m’empêcher d’être sensible à un tel événement, qui ne s’est probablement jamais produit dans l’histoire humaine et qui est hautement symbolique du retour de la lumière, puisque le solstice d’hiver est le jour à partir duquel le temps d’ensoleillement recommence à croître. Concernant la conjonction Jupiter-Saturne, laissons de côté la symbolique des astres pour simplement remarquer que la dernière fois qu’elle s’est produite avec une telle précision, c’était il y a environ 400 ans, en 1623, au moment des premiers écrits de Descartes. Or, par hasard, le XVIIe siècle, et en particulier Descartes, inaugure l’ère du mécanisme qui a fondé toute la science moderne sur la base du matérialisme et de véritables dogmes tels que le déterminisme et la causalité. […]

La grande conjonction de fin 2020 semble ainsi nous dire que cette ère mécaniste et matérialiste est révolue, et que nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle ère, avec un nouveau paradigme de pensée qui fait revenir la lumière [1]. »

De cette « lumière qui est de retour » et qui éclaire notre monde depuis cette conjonction exceptionnelle, un autre homme de science, le Pr Christian Perronne, infectiologue renommé mais décrié durant la période Covid-19 pour ses prises de position jugées « complotistes » également, y a fait allusion à sa manière dans une entrevue donnée au Courrier des Stratèges en date du 1er janvier 2023, comme en témoigne cette retranscription :

« Gardez l’optimisme parce que tout est en train de se casser la gueule. Il y a des scandales qui éclatent tous les jours, des scandales médicaux, des scandales financiers. On voit que tout ce sur quoi cela était construit est en train de se casser la figure. […]

Ouvrez les yeux et refusez de continuer dans la collaboration. Vous avez le devoir de dire non. […]

Moi je me sens simplement éveillé. Je pense qu’il faut être du côté de la lumière et la lumière, elle est en train d’arriver partout au niveau mondial. On voit que cela bouge partout. Donc je suis très heureux. Je pense qu’on a vécu une période terrible et il fallait peut-être la vivre ainsi pour un renouveau. Mais je suis très optimiste, je suis persuadé qu’il va y avoir un renouveau dans la médecine, dans la recherche, dans tout cela. C’est un message d’espoir [2] ! »

Une crise sanitaire révélatrice

 Il est vrai qu’en dépit d’une propagande inouïe des élites politiques et des grands médias, la diffusion massive d’une thérapie génique utilisant l’ARN messager (ARNm) pour induire une réponse immunitaire face au virus responsable de la Covid-19, n’a pas tenue toutes ses promesses, c’est le moins que l’on puisse dire.

S’appuyant sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les gouvernements ont tout misé sur la stratégie vaccinale pour sortir de la crise sanitaire, mais ils ont dû se rendre à l’évidence que les vaccins à ARNm produits par les multinationales pharmaceutiques telles que Pfizer et Moderna, n’étaient de loin pas aussi efficaces que les partisans de l’idéologie vaccinale s’étaient acharnés à le faire croire tout au long de la crise.

On se souvient des hommes politiques, des journalistes et des médecins de plateau qui, comme s’ils étaient les VRP de l’industrie pharmaceutique, répétaient à l’unisson le bien-fondé de la stratégie vaccinale avec leur slogan trompeur « tous vaccinés, tous protégés », stratégie qui devait être, selon eux, la seule capable de nous permettre d’atteindre l’immunité collective et de sortir de cette crise. En parallèle, les voix discordantes qui osaient s’élever contre le narratif officiel étaient disqualifiées, au même titre que les autres traitements [3] qui auraient pu concurrencer la vaccination.

En ce qui concerne la protection contre le risque de transmission du virus, l’efficacité des vaccins s’est avérée nettement en deçà de ce qui avait été annoncé par les autorités, invalidant de ce fait l’utilité du pass sanitaire qui au final se révéla n’être qu’une forme de chantage aux libertés destinée à pousser la population à se faire vacciner (une « obligation vaccinale déguisée », de l’aveu même de certains politiciens [4]). Inutile pour la santé publique (il favorisa même la circulation du virus, un comble !), le pass sanitaire aura en revanche eu pour effet d’attiser l’esprit de division au sein de la population déjà malmenée par la politique du confinement, dont l’efficacité a également été remise en cause par des scientifiques [5], tout comme celle du port du masque chirurgical en population générale [6] par ailleurs.

Aussi, l’immunité spécifique acquise grâce aux injections géniques n’a pas permis aux personnes inoculées d’être efficacement protégées contre la maladie, ce qui est pourtant le but recherché par n’importe quel vaccin digne de ce nom. Enfin, et c’est peut-être le plus dramatique, les vaccins à ARNm sont à l’origine d’effets secondaires graves [7], allant à l’encontre d’un des préceptes les plus importants de la médecine selon Hippocrate : primum non nocere (en premier, ne pas nuire).

Sur la base de ces seuls constats, si l’on devait peser les conséquences positives et les conséquences négatives de la politique sanitaire suivie au niveau mondial par la plupart des pays sous l’influence de l’OMS, il ne serait pas infondé de parler de fiasco, voire de désastre.

Au motif de protéger la santé des populations, les principes élémentaires de la démocratie ont été bafoués et les États sont devenus totalitaires. Au nom de l’état d’urgence sanitaire, des mesures coercitives ont été arbitrairement imposées avec un impact social et économique désastreux.

Bien évidemment, ces « dommages collatéraux » auraient également dû être pris en considération dans la balance bénéfice-risque, car il est évident que l’état de santé d’un individu est également déterminé par son état psychologique. Or, sur ce plan-là, on sait que les populations ont été impactées par la « stratégie du choc » et l’effet nocebo induit par les messages anxiogènes martelés ad nauseam par les médias et les organes publics. Les mesures prises ont créé un sentiment d’impuissance-désespoir, des états dépressifs et même des tendances suicidaires chez beaucoup d’individus. Ce sont là autant de conséquences dramatiques engendrées par la politique sanitaire menée par certains États, sans parler des effets du port du masque sur le développement de l’enfant. Et pour couronner le tout, c’est une technologie expérimentale qui a été utilisée sur des milliards d’individus qui ont donc servis de cobayes, avec des effets secondaires sous-évalués en pharmacovigilance [8], faussant l’analyse de la balance bénéfice-risque pourtant essentielle pour justifier l’autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle dont ont pu bénéficier certains des vaccins à ARNm utilisés pendant la crise sanitaire.

Comme l’a fait remarquer l’anthropologue Jean-Dominique Michel : « l’industrie pharmaceutique a bel et bien œuvré au long de cette crise pour torpiller, sans états d’âme, les traitements précoces peu onéreux (issus du repositionnement de remèdes connus) qui étaient prometteurs ou – pire – efficaces. En isolant les malades, en les privant de soins, en laissant ceux qui étaient à risque voir leur état s’aggraver, jusqu’à ce qu’il soit, le cas échéant, nécessaire de les hospitaliser en catastrophe, cette politique sanitaire “contraire” a optimisé les perspectives lucratives de remèdes inefficaces – au prix de nombreuses vies [9]. »

On pourrait bien sûr justifier l’irresponsabilité d’une telle politique en mettant en avant l’état de panique des autorités et la nécessité d’agir dans la précipitation, mais le taux de mortalité de la Covid-19, rapidement estimé à 0,06 % [10] (taux comparant le nombre de décès par rapport à la population totale), démontre que les mesures prises ont été totalement disproportionnées. Si l’on considère que le vaccin n’a jamais empêché efficacement la transmission du virus et que l’on tient compte des dommages collatéraux comme des effets secondaires potentiels et avérés à court, moyen et long terme, toute l’ingénierie sociale utilisée pour contraindre la population à se faire vacciner [11] (avec une technologie expérimentale, je le répète…) semble tout bonnement machiavélique. En toute logique, vacciner les personnes « à risque » sur la base de leur consentement libre et éclairé, aurait été suffisant [12].

Avant le début de la campagne de vaccination [13], on savait que les personnes à risque étaient celles qui étaient très âgées, celles qui souffraient d’obésité sévère et celles qui étaient atteintes de certaines maladies telles que le diabète. Comme on savait également que l’effet de la vaccination n’avait pas été évalué contre le risque de transmission [14] du virus mais qu’il réduisait en revanche le risque de contracter des formes graves de la maladie, le bon sens aurait voulu en effet que l’on propose la vaccination uniquement à ces personnes, tout en les laissant libre de leur choix.

Dans la mesure où le comportement du virus ainsi que les statistiques étaient connus avant de lancer la campagne de vaccination de masse, on ne peut pas naïvement croire que l’OMS et les gouvernements aient honnêtement pu déterminer que la stratégie vaccinale de toutes les tranches d’âges fut sans conteste la meilleure solution possible sur la seule base des seuls critères de santé publique. De toute évidence, d’autres intérêts ont dû présider à ce choix de tout miser sur la vaccination. Et l’on imagine bien qu’une fois que la machine était lancée, rien ne pouvait plus l’arrêter, d’une part pour des raisons juridiques et financières puisque des contrats avaient été signés avec les entreprises productrices des vaccins et, d’autre part, parce que les personnalités politiques préfèrent continuer à mentir et à se trouver des excuses plutôt que reconnaître publiquement leurs erreurs et d’assumer la pleine et entière responsabilité des drames causés par leur gestion de la crise.

Sur le conspirationnisme

Ne soyons pas naïfs, les multinationales de l’industrie pharmaceutique – première source de corruption dans le monde, selon le Pr Christian Perronne [15] –, qui visent la croissance pour satisfaire leurs actionnaires dans un système capitaliste où la « loi du plus fort » fait rage, n’ont évidemment pas pour seul et unique intérêt d’éviter que les gens tombent malades. Il y a, sans le moindre doute, une course aux profits et aux parts de marché dans un domaine tout aussi concurrentiel que lucratif.

Dans ces conditions, on imagine sans peine que des entreprises aient pu aller jusqu’à soudoyer des scientifiques et décideurs politiques, orienter les résultats de certaines analyses [16] et franchir allègrement certaines barrières éthiques. Sachant que l’une des firmes les plus en vue durant cette crise, l’entreprise Pfizer, a été condamnée à de multiples reprises par la justice pour corruption et pratiques commerciales frauduleuses, le bon sens [17] aurait voulu également que l’on se montre méfiant à l’égard des vaccins proposés par cette compagnie.

À l’instar des multinationales, les organisations supranationales et les gouvernements offrent des environnements idéaux pour des hommes et des femmes ambitieux qui sont prêts à toutes les compromissions pour obtenir certaines faveurs et privilèges de caste. Dans ces environnements à structure pyramidale, la sélection naturelle basée sur la loi du plus fort prévaut également. C’est un monde où il vaut mieux être dénué d’empathie et n’avoir aucun scrupule à manipuler, à mentir et à vendre son âme au plus offrant. 

Ceci n’a rien d’une théorie du complot. C’est un état de fait que bien des philosophes, sociologues et psychologues pourraient confirmer. Il est la conséquence du fonctionnement d’une personnalité dont la psyché est polarisée à l’excès sur la dimension matérielle de l’existence, pensant et agissant exclusivement sous l’influence des impulsions de désir et d’aversion.

Un tel déficit de spiritualité rend l’individu sociopathe voire psychopathe. Son intelligence froide et calculatrice, qui se situe généralement bien au-dessus de la moyenne des êtres sensibles qu’ils côtoient, alliée à un pouvoir de séduction et à un self-control supérieurs à la moyenne également, le rend maître dans l’art de diriger et de soumettre les autres à sa volonté. S’estimant au-dessus de la morale comme des lois, des droits et des privilèges d’autrui, la personne dite « antisociale [18] » considère que ce qui est « bien » est ce qui le procure du plaisir et satisfait ses seuls intérêts (ou les intérêts de ceux qui peuvent lui être utiles pour atteindre ses objectifs). Le fait d’être insensible aux torts que ses actions peuvent avoir sur la vie des autres la rend très performante dans un système capitaliste qui valorise l’enrichissement et l’accès aux positions de pouvoir. Dans un tel système, ce sont les individus dotés de ce profil psychologique particulier qui ont le plus de chance de parvenir à « gravir les échelons », bien que leur comportement soit toxique. Si l’on prend le symbolisme de la pyramide, il n’est pas étonnant qu’on en trouve la plus forte concentration à son sommet, là où se situe l’élite de la civilisation, c’est-à-dire les individus qui occupent des fonctions de dirigeants, de chefs, de présidents, et ce dans tous les régimes politiques, dans tous les milieux et dans tous les domaines (gouvernements, multinationales, organisations religieuses, ONG, etc.).

Encore une fois, il n’y a rien de « complotiste » dans cette vision des choses. Il s’agit d’un état de fait, qui s’explique et se comprend aisément si l’on analyse le fonctionnement d’une civilisation qui, depuis près de quatre siècles, s’est bâtie sur la base d’un paradigme anthropologique qui fait abstraction de la dimension spirituelle de l’existence. De ce point de vue, il n’y a donc rien de surprenant à ce que les individus psychologiquement « calibrés » pour tuer la concurrence, survivre et prospérer selon la loi du plus fort, soient ceux qui déterminent la marche du monde. Dans ces conditions, il n’y a rien de surprenant non plus à ce qu’ils s’allient entre eux et qu’ils conspirent lorsque leurs intérêts convergent et si cela leur permet de parvenir plus efficacement à leurs fins (la fin justifiant tous les moyens à leurs yeux, même les plus immoraux…).

Les conspirations ont toujours existé et il y aurait de nombreux exemples à citer dans l’histoire passée et récente de l’humanité pour s’en convaincre. Platon, déjà, y faisait allusion dans son Allégorie de la caverne. La question n’est donc pas de savoir si les complots existent, mais de réussir à les identifier pour ne pas se laisser influencer lorsque les intentions qui les motivent s’opposent à notre éveil et à notre épanouissement (ce qui est à peu près systématiquement le cas puisque, sinon, il n’y aurait aucun intérêt à « comploter » en secret [19] !).

La démarche est ardue, car d’une part les informations dont nous avons besoin pour forger notre opinion et nous positionner en conséquence peuvent être biaisées par les médias (tant mainstream qu’alternatifs) et, d’autre part, nos propres biais cognitifs peuvent nous influencer et nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La démarche est d’autant plus difficile que celles et ceux qui conspirent parmi l’élite et dont les complots ont des conséquences catastrophiques pour les peuples, sont aussi ceux qui possèdent le pouvoir et l’argent. Ils peuvent par conséquent corrompre les décideurs publics et les journalistes afin que les uns comme les autres aillent dans le sens de leurs intérêts.

Comme le dit l’expression, « la main qui reçoit est toujours au-dessous de celle qui donne ». Les élites possèdent de cette manière une position dominante à laquelle ceux qui manquent de droiture et de noblesse – et Dieu sait s’il y en a –, sont prompts à se soumettre pour se positionner du côté du « plus fort » dans l’espoir de grapiller quelques miettes au passage. Pour servir les intérêts de leurs « maîtres », ces « collabos » peuvent compter sur un stratagème des plus perfide : jeter l’anathème sur toute personne qui oserait remettre en question la théorie officielle en la traitant de « complotiste » ou de « conspirationniste ». Cet habile sophisme, mis au point par la CIA après l’assassinat du président J. F. Kennedy, est aujourd’hui largement utilisé pour discréditer toute personne qui oserait mettre en doute la version officielle véhiculée par les médias et les gouvernements, qu’il s’agisse d’un journaliste d’investigation ou d’un simple chercheur de vérité.

Cela étant dit, si des complots existent bel et bien et que l’attitude qui consiste à remettre en question la version officielle des événements pour déterminer s’il peut y avoir des intérêts cachés à la population, est saine, il faut aussi reconnaître qu’il existe une tendance pathologique à voir des complots partout, dont beaucoup d’individus irrationnels voire psychotiques semblent aujourd’hui souffrir.

Dans la préface de la version française du livre Aux origines de la théorie du complot de Lance DeHaven-Smith, Ariane Bilheran et Jean-Dominique Michel ont mis le doigt là-dessus :

« Entendons-nous bien : il existe évidemment des élucubrations qui présentent des caractéristiques psychopathologiques de délire de persécution. Ce phénomène est aujourd’hui bien connu, décrit et documenté dans la littérature de la psychopathologie, et cela a toujours existé, cela se nomme le délire de persécution, que l’on rencontre sous forme désorganisée dans la schizophrénie, et sous la forme systématisée d’une “folie raisonnante”, dans la psychose paranoïaque.

Pour le résumer à l’essentiel, la complexité du monde et l’illisibilité qui en découle sont source d’angoisse existentielle. La tentation peut donc apparaître de trouver des “explications” sous l’allure déguisée, qui est de nature psychotique. L’individu se crée des justifications, peu importe qu’elles soient vraies ou fausses, pourvu qu’elles présentent l’apparence de la raison. […]

Cette évidence posée, nous pouvons relever que le terme “complotiste” relève de ce registre dénué de sens de la paranoïa. Il s’agit d’un néologisme, tout comme “conspirationniste”, qui désigne tous ceux qui s’aventureraient à penser des complots, comme des fous, des hurluberlus, des gens à qui il ne faudrait pas accorder la moindre crédibilité. Ce faisant, on oublie l’essentiel : ces complots existent-ils ou non ? Sont-ils vrais ou faux ?

Cette absence de logique est caractéristique du délire. “Complotisme” est donc tout simplement un terme délirant, car il désigne tout à la fois quelque chose et son contraire. Parce que si ces complots sont vrais, celui qui affirme leur existence est un philosophe. Ou un résistant. Si ces complots sont faux, c’est un paranoïaque, qui voit des faux complots partout [20]. »

Une nouvelle inquisition

La science matérialiste a aussi ses cibles privilégiées, qu’elle tente de diaboliser en agitant le spectre du charlatanisme et des dérives sectaires.

Tout comme la religion à une certaine époque, la science matérialiste possède ses dogmes incontestables, son « Dieu » – le Dieu Hasard – et ses inquisiteurs, auto-proclamés « zététiciens 2.0 », qui représentent la frange radicale des adeptes de l’esprit critique et du scepticisme scientifique.

Les cibles privilégiées de ces « gardiens de la raison » : la spiritualité, les pseudosciences et les thérapies non-conventionnelles. De leur point de vue, seul l’effet placebo peut être à l’origine des bénéfices rencontrés avec les méthodes et l’application des connaissances qu’on rencontre dans ces domaines, ce qui est de nature à les discréditer par rapport aux thérapies ou traitements allopathiques dont les effets ne sont pas exclusivement dus à ce même effet placebo mais aussi à des principes actifs.

Cette nouvelle inquisition mène une véritable « chasse aux sorcières », comme au Moyen-Âge où les guérisseurs et les hérétiques étaient pourchassés parce que leurs croyances et leurs pratiques représentaient une menace pour l’hégémonie de l’Église, qui seule devait détenir le droit et le pouvoir d’apporter le salut et la guérison à l’âme humaine.

Si, aujourd’hui, il n’y a plus de risques de finir sur un bûcher, il est toutefois possible d’être « lynché » médiatiquement en se voyant attribuer l’étiquette humiliante de gourou ou de charlatan. Avec Internet, il est devenu très facile de nuire publiquement à la réputation d’un individu en publiant des articles ou des vidéos à charge sur des plateformes bien référencées, qui auront ainsi toutes les chances d’être vues et de servir d’exemples qui dissuaderont celles et ceux qui oseraient suivre des voies similaires.

Si les charlatans et les faux gourous existent bien évidemment, tout comme il existe des complotistes extrémistes et des scientifiques corrompus, il est regrettable que tout le monde soit mis dans le même panier et que zététiciens radicaux ne soient pas capables de voir les biais cognitifs [21] et les faux syllogismes qui influencent leur vision réductrice et manichéenne de la réalité. En effet, dans leur esprit, il n’y a pas de nuances ; soit vous partagez leur idéologie et vous êtes de leur côté (le camp du « bien », celui de LA science), soit vous considérez que le scientisme [22] a ses limites et que le rationalisme comme la mesure ne sont pas les seuls paradigmes capables de déterminer le bien-être et la santé des gens, et alors vous faites partie de l’autre camp (celui du « mal »).

S’il y a une telle « chasse gardée » sur le domaine de la santé et du bien-être, c’est sans doute parce que les partisans du scientisme sentent que le paradigme matérialiste et rationaliste sur lequel ils ont bâti leur carrière, leur succès et pour certains d’entre eux, leur renommée, est en voie d’être supplanté par un nouveau paradigme qui intègre la spiritualité (à laquelle le matérialisme s’oppose, par définition). Ils sentent le vent tourner et ils résistent autant qu’ils le peuvent pour défendre leur pré carré. En cela, ils se comportent comme les inquisiteurs qui ont fait juger et condamner Galilée et Giordano Bruno il y a quatre siècles parce que leurs théories révolutionnaires mettaient en péril l’Église, dont la vision « géocentrée » du monde devait à tout prix subsister pour qu’elle puisse conserver son pouvoir sur les croyants (alors que Galilée cherchait à concilier science et religion).

De la même manière, les scientifiques matérialistes, qui ne peuvent gagner la bataille des arguments sur le plan de l’épistémologie [23], ramènent systématiquement leurs adversaires sur leur terrain, sur lequel ils sont certains de conserver l’avantage par l’usage de sophismes et autres biais cognitifs dont ils sont le plus souvent inconscients (un comble pour les chantres de l’esprit critique !). Sauf que le matérialisme scientifique est un paradigme philosophique qui, s’il a pu s’imposer pendant plusieurs siècles, ne doit pas être considéré comme le seul capable de régir la société et de déterminer le devenir de l’être humain.

 

N’est-il pas suspect que la méditation, l’ostéopathie, la naturopathie, la kinésiologie, le jeûne, le coaching, l’ésotérisme, l’occultisme, le paranormal, la parapsychologie et d’une manière générale tout ce qui relève des thérapies alternatives, des connaissances traditionnelles et de la spiritualité, soit pareillement attaqué par ces inquisiteurs des temps modernes ? Que cache leur volonté de nuire à celles et ceux qui se passionnent pour ces domaines et qui en font une vocation pour en faire profiter les autres ?

Qui est réellement menacé par la médecine alternative et par la spiritualité ? Est-ce celles et ceux qui y ont recours dans l’espoir d’y trouver des solutions pour améliorer leur état de santé physique et psychologique, ou est-ce la science matérialiste et les multinationales de la santé ? N’y aurait-il pas pour ces dernières un intérêt à maintenir, comme l’Église en son temps, leur position dominante sur un marché aussi lucratif que celui de la santé ? Face à la perte de confiance des consommateurs dans l’industrie pharmaceutique, quelles vont être les conséquences si elle ne parvient plus à assurer sa croissance et à satisfaire ses actionnaires ? Que va devenir Big Pharma si les gens s’orientent de plus en plus vers les médecines naturelles, les thérapies alternatives et la spiritualité pour recouvrer la santé et se libérer de la souffrance ? Et dans ces conditions, comment l’idéologie scientiste pourrait-elle encore se justifier, elle qui veut « l’esprit et les méthodes scientifiques soient étendus à tous les domaines de la vie intellectuelle et morale sans exception [24]. »

Quant aux zététiciens 2.0, quel intérêt ont-ils à défendre bec et ongles « leur » rationalisme et « leur » matérialisme scientifique en attaquant ceux qui font la part belle à d’autres solutions et à d’autres perspectives, tout en se gardant toujours bien de dénoncer les fraudes et les mensonges des industriels et des gouvernements ? Pourquoi cette approche à géométrie variable de la part de ceux qui prônent le scepticisme ? Pourquoi s’arment-ils uniquement de leur esprit critique pour dénoncer unilatéralement les biais cognitifs de ceux qui ne partagent pas leur idéologie ? Pourquoi ne semblent-ils pas gênés par ce biais du « deux poids deux mesures » (biais de bi-standard) qui les influencent lorsque, par exemple, ils évaluent la pertinence d’une étude qui démontrent l’efficacité des vaccins et celle d’une étude qui attestent des bienfaits de la méditation ? L’« art du doute » qui détermine l’essence de la zététique ne devrait-il pas supposer qu’on applique le scepticisme à soi-même autant qu’aux autres, de même qu’aux études dont les résultats ne valident pas nos croyances comme à celles qui les valident ?

Si l’esprit critique des zététiciens 2.0 est à ce point à géométrie variable, c’est parce qu’ils sont sous l’influence d’un puissant biais idéologique. Remettre en question leur idéologie scientiste, matérialiste, est inenvisageable pour eux, tant ils ont à y perdre sur le plan identitaire (biais pro-endogroupe) et bien évidemment financier pour celles et ceux qui en ont fait leur gagne-pain (ou une partie de celui-ci) ! Cette attitude foncièrement anti-scientifique les empêche d’évoluer et de faire évoluer la science qu’il chérisse tant. C’est cette mentalité qui est à l’origine, en grande partie, de l’impasse matérialiste décrite au précédent cours.

Le dogmatisme scientifique

La science matérialiste se doit d’évoluer, pas seulement dans sa méthodologie mais également dans ses grands principes, au risque de se comporter comme les religions dogmatiques et de subir le même sort qu’elles : perdre ses adeptes au profit d’un autre paradigme, davantage en phase avec son époque. Or, c’est bien le problème du matérialisme scientifique, qui a également ses dogmes auxquels il voue une foi absolue, refusant de les remettre en question en considérant avec un esprit ouvert les nouvelles découvertes ou expériences scientifiques qui les mettent à l’épreuve, comme les expériences de mort imminente (EMI), les souvenirs de vies antérieures, les sorties hors du corps ou les états modifiés de conscience (extases mystiques, expansions de conscience, illumination, etc.). Les témoignages sur ces sujets remettent notamment en question la véracité du dogme scientifique matérialiste selon lequel la conscience serait le produit du cerveau [25].

Le chercheur en neurosciences Mario Beauregard a tenu des propos pertinents à ce sujet : « L’idéologie scientifique matérialiste devint dominante dans le milieu académique au cours du XXe siècle – à tel point qu’une majorité de scientifiques se mirent à croire qu’elle représentait la seule conception rationnelle du monde. Cette dominance a sérieusement étouffé les sciences et entravé le développement de l’étude de l’esprit, de la conscience et de la spiritualité.

Bien que la mécanique quantique (MQ) ait invalidé les postulats métaphysiques associés au matérialisme scientifique, plusieurs scientifiques et philosophes contemporains ont conservé ce système de croyance et, par conséquent, adoptent une vision très étroite de ce que les humains sont et peuvent être. Ils croient fermement que la science est synonyme de matérialisme méthodologique et philosophique ; de plus, ils sont convaincus que l’idée selon laquelle l’esprit et la conscience sont simplement des sous-produits de l’activité cérébrale est un fait incontestable qui a été démontré au-delà de tout doute raisonnable.

Les méthodes scientifiques s’appuyant sur la philosophie matérialiste ont incontestablement connu un grand succès, non seulement en améliorant notre compréhension de la nature, mais également en apportant au monde de nombreux avantages, tels qu’une plus grande maîtrise et liberté, apportés par les avancées technologiques. Néanmoins, la science est d’abord et avant tout une méthode non dogmatique et ouverte d’esprit permettant d’acquérir des connaissances sur la nature de l’observation, la recherche expérimentale et l’explication théorique des phénomènes. La science n’est pas synonyme de matérialisme et ne devrait pas être liée à des croyances, des dogmes ou des idéologies particulières [26]. »

Dans le même ouvrage, la chercheuse Natalie L. Dyer enfonce le clou en affirmant que « le maintien du programme matérialiste est préjudiciable à notre évolution collective en tant qu’espèce. Il est temps de réaliser la transition vers une science plus ouverte d’esprit, fondée sur des théories et des recherches contemporaines et sur l’expérience humaine universelle ; une transition qui puisse à la fois soulager la souffrance et permettre aux hommes de s’épanouir et prospérer. […]

L’une des principales limites au progrès, issue du matérialisme scientifique, est le postulat selon lequel la conscience est une propriété émergente du cerveau, générée ou produite par celui-ci, et qui n’existe pas indépendamment de lui. […] Non seulement ce postulat limite la science, mais il modifie le fonctionnement de la société et notre système de valeurs collectives. Adopter l’approche selon laquelle la conscience est produite par le cerveau et est donc annihilée par la mort empêche tout progrès vers une meilleure compréhension du fonctionnement de notre conscience, de notre esprit, de notre cerveau et de notre corps, ainsi que de l’étendue de notre potentiel [27]. »

 

Comble de l’ironie, le matérialisme scientifique se trouve aujourd’hui confronté à la même problématique que la religion chrétienne en son temps. Instrumentalisé par des hommes qui y ont vu un moyen politique d’étendre leur pouvoir et de dominer les peuples, le christianisme s’est lui aussi figé dans l’immobilisme, se bornant à proposer une vision du monde élaborée sur la base de ses seuls dogmes et croyances. Plutôt que de se remettre en question et d’évoluer, comme toute forme de vie doit le faire dans l’univers pour s’adapter aux changements imposés par la dynamique propre aux cycles cosmiques, la religion chrétienne a choisi la rigidification, la stagnation, et s’est donc condamnée à perdre en crédibilité au fil des siècles.

Ce refus d’évoluer créa un « vide », un « manque », qu’une nouvelle connaissance s’empressa de combler. Face à un dogmatisme devenu trop répressif pour l’âme humaine et son aspiration naturelle à s’épanouir dans la liberté, le doute jaillit dans l’esprit de certains « libres penseurs » particulièrement éclairés. Leur volonté de mettre en doute le bien fondé des dogmes religieux fut l’impulsion qui donna naissance à la science empirique, expérimentale. Malgré la forte répression que la religion imposa à ce mouvement émancipateur, il se développa de façon exponentielle et permis à l’être humain de s’extraire du carcan de l’obscurantisme religieux, pour s’ouvrir à une autre compréhension de sa nature et de l’univers.

Le salut par la science

Fondée sur le doute et non plus seulement sur la foi contrairement à la religion, cette nouvelle science mit à l’épreuve les dogmes de l’Église et démontra que certains d’entre eux pouvait s’expliquer scientifiquement. Face aux preuves tangibles que l’Église avait induit en erreur ses fidèles, la nouvelle science alla jusqu’à mettre en doute l’existence même de Dieu. C’est ainsi qu’elle s’écarta progressivement de la religion pour finir par se détourner complètement de la métaphysique, concentrant son attention dans la direction inverse, les yeux rivés sur la matière exclusivement, confinant l’univers dans une vision purement séparative, réductionniste et mécaniste des choses. Dans cette quête, elle finit même par considérer que le « hasard » pouvait tout à fait bien remplacer Dieu dans l’équation qui lui permettrait de comprendre le « mystère de la vie ».

C’est bel et bien le doute qui fut à l’origine de l’avènement du matérialisme scientifique, comme l’a très justement fait remarquer un hermétiste anonyme :

« À quoi tient le succès fabuleux de la science ? Quel est le principe de base qui l’explique ? C’est le doute. Car c’est grâce au doute de l’expérience des sens que la science a pu établir que ce n’est pas le soleil qui se meut au ciel mais bien la terre qui se meut autour de lui. C’est parce qu’on a douté des traditions du passé que la science empirique a découvert l’évolution biologique, les hormones, les enzymes, les vitamines, la structure de l’atome, l’inconscient. Car le doute est à la racine même de toute question et la question est la base de toute quête, de toute recherche. Le doute est donc le père de la méthode scientifique. C’est lui qui est le “primus motor”, le principe qui a mis en mouvement une fois cette prodigieuse machine consistant en laboratoires, observatoires, bibliothèques, musées, collections, universités, académies et associations savantes [28]. »

À en juger par tout ce que la science matérialiste a pu nous apporter sur le plan médical et technologique, il serait absurde de remettre en question le bien-fondé de sa démarche, et donc aussi le bien-fondé du doute qui en est le principe moteur. Le problème est qu’elle a cessé de l’appliquer à ses propres théories fondamentales, pour en faire des dogmes indiscutables. Pourtant, toute théorie qui se veut scientifique doit pouvoir être réfutée, critiquée, corrigée, complétée, ce qui veut dire qu’elle doit pouvoir… évoluer.

C’est à cause de son refus d’évoluer que le matérialisme scientifique est devenu la religion scientiste, campée sur ses positions. Quiconque aujourd’hui ose mettre en doute la pertinence de ses dogmes avec un réel esprit critique ne peut être considéré comme un scientifique sérieux, mais comme un adepte des pseudo-sciences. Comme je l’ai fait remarquer plus haut, ce positionnement rappelle celui de l’Église au XVIIe siècle, qui qualifia d’hérétiques ceux qui osèrent remettre en question ses dogmes. 

En rejetant Dieu et la spiritualité sous l’impulsion du rejet compréhensible de ce qu’était devenu la religion, la science matérialiste a donc commis l’erreur de jeter le bébé avec l’eau du bain. Sous l’influence de ce syllogisme, elle en est rapidement venue à considérer que la création puis l’évolution de l’univers pouvait s’expliquer sans le Dieu des religions, comme l’a bien très bien fait remarquer Laplace à Napoléon, dans sa citation devenue célèbre : « je n’ai pas besoin de l’hypothèse de Dieu » (sous-entendu : « je n’ai pas besoin de Dieu pour expliquer l’univers »).

Ainsi, du point de vue du matérialisme scientifique, la matière et l’univers ne sont plus l’œuvre d’un Dieu créateur, mais le fruit d’une évolution à partir du fameux « big bang » jusqu’à nos jours, imputée au hasard, sans but, ni sens, ni motif.

En amputant la dimension spirituelle de l’équation, il ne restait plus que la dimension matérielle pour résoudre l’énigme de la vie. Mais en « déspiritualisant » pareillement l’existence, la science matérialiste amputa également l’homme de sa verticalité et de la possibilité de transcendance qui l’accompagne. Or, vivre dans l’espérance de pouvoir transcender sa condition limitée est vitale pour l’être humain. Il aspire à se dépasser pour atteindre une liberté et un bonheur absolus, dusse cet « absolu » être limité à sa seule imagination (donc impossible à atteindre dans les faits). C’est pourquoi l’idéologie scientiste dut pallier le manque qu’elle a elle-même engendré en proposant à l’être humain un « salut » par le matérialisme, c’est-à-dire par la voie horizontale uniquement. C’est ainsi que le credo de la science moderne « hors du scientisme, point de salut », a supplanté celui du christianisme (« hors de l’Église, point de salut »).

À défaut de pouvoir croire en un absolu qu’elle est incapable de « mettre en boîte » et d’analyser (parce que son paradigme même l’en empêche), la science matérialiste a fait comprendre à l’être humain qu’il était plus raisonnable pour lui de croire en ce qu’elle pouvait démontrer, prouver. Le bonheur, de même que la liberté et la santé, ne devaient plus dépendre d’une connexion consciente avec la dimension spirituelle de l’existence (non prouvée par la science matérialiste), mais de celle qui lie l’être humain à la dimension matérielle, exclusivement.

C’est ainsi que le besoin de croire et d’espérer, inhérent à la nature humaine, s’est concentré sur les seuls progrès scientifiques. C’est l’époque de la modernité, où ce n’est plus la grâce divine qui accorde le « salut » aux âmes vertueuses, mais la science des hommes. En cela, la promesse du serpent a bien été tenue. « Vous serez comme des dieux », s’est-il exclamé dans le jardin d’Éden. Sous-entendu : « vous pourrez être comme Dieu, et vivre en permanence dans la joie, la santé et la liberté totale, par vos propres moyens, mis en œuvre par votre intelligence purement rationnelle. »

C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui, puisque c’est grâce aux avancées de la science et de la technologie que nous sommes capables de réduire notre inconfort et notre douleur, de stimuler nos sens physiques pour déclencher les hormones du plaisir (dans le but d’échapper à la souffrance, dans la logique de la philosophie hédoniste qui se marie à merveille avec le matérialisme), de nous offrir de multiples possibilités d’action (sentiment de liberté extérieure) et même de prolonger notre vie avec l’espoir d’atteindre un jour l’immortalité (transhumanisme). Mais tout cela n’est possible qu’au prix d’une dépendance à l’égard de la dimension matérielle de l’existence, dont on finit par devenir l’esclave. Et comme tout y est impermanent, à la différence de l’immanence propre à la dimension spirituelle, le bonheur, la santé et la liberté finissent par échapper à l’être humain qui, par conséquent, ne peut s’empêcher de souffrir, et ce avec davantage d’intensité que les moyens mis en œuvre pour compenser sa souffrance ont été puissants. À l’inverse, s’il s’appuie sur la dimension matérielle sans renier la spiritualité, il peut s’élever verticalement et espérer atteindre un bonheur, une liberté et une santé beaucoup plus stables et durables, car beaucoup moins dépendants des circonstances de sa vie dans la matière.

Quelques citations à méditer

« Tout ce que vous recherchez en harmonie et en santé vous évitera jusqu’à ce que vous compreniez pleinement que l’ego ne peut pas créer la perfection. » Auteur anonyme

« On s’aperçoit que plusieurs siècles de science mécaniste, déconnectée de la philosophie et de la véritable nature de l’humain au profit de la technologie, ont conduit notre société occidentale à s’enfermer dans un système de croyances qui a reproduit la religion contre laquelle la science s’était construite. » Philippe Guillemant

« Toute contestation d’une affirmation officielle ou d’une croyance largement répandue peut être désormais considérée comme “complotiste”. » Edgar Morin

« Le fait que vous m’accusiez d’être complotiste alors que tant de questions importantes se posent, suggère fortement l’existence d’une conspiration que vous cherchiez à couvrir consciemment ou inconsciemment. » Lance DeHaven-Smith

« Un esprit tout en logique est comme un couteau tout en lame. Il fait saigner la main qui l’utilise. » Rabindranath Tagore

Pratique

Tout l’enjeu de la révolution scientifique en cours est de parvenir à réconcilier la science et la spiritualité, pour aider l’être humain à vivre l’épanouissement intégral de sa nature, de manière équilibrée, grâce à la complémentarité qui existe entre l’horizontalité et la verticalité. Il ne s’agit pas forcément de croire en Dieu – même si cette croyance peut en elle-même s’avérer bénéfique sur plusieurs plans pour celles et ceux qui y adhèrent –, car on peut tout à fait être « spirituel » sans croire au Dieu des religions monothéistes (ou aux Dieux des religions polythéistes).

Il existe d’ailleurs un « athéisme spirituel », duquel se revendiquent les personnes réfractaires à l’esprit religieux dogmatique. Elles croient simplement à la magie et au sacré de l’existence, sans ressentir le besoin d’en attribuer la cause à un « Grand architecte ». D’ailleurs, certaines spiritualités peuvent être considérées comme athées dans la mesure où elles ne reposent pas sur la croyance en un Dieu créateur, comme par exemple le bouddhisme originel, basé sur les enseignements du Bouddha. 

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[1] Éditions Guy Trédaniel, 2021, pp. 148-149.

[2] Source : https://cutt.ly/pwBlXg3Q

[3] Certains médicaments et remèdes naturels comme l’Ivermectine, l’Azithromycine, l’Hydroxychloroquine, la Vitamine C et D, le Zinc et l’Artémisia, se sont révélés efficaces d’après le témoignage de médecins qui les ont utilisés contre l’avis de leurs autorités médicales. Certains pays les ont également utilisés, avec succès.

[4] Source : https://cutt.ly/1wBlXTrs

[5] Voir cette étude réalisée par des chercheurs de l’université Johns Hopkins : https://cutt.ly/cwBlChe5

[6] Voir cet article : https://cutt.ly/rwBlCX5s

[7] Selon une étude de Pfizer, il y a eu davantage de morts dans les groupes des personnes vaccinées que dans le groupe ayant reçu un simple placebo (source : https://cutt.ly/9wBlVgl6).

[8] Voir la vidéo (https://youtu.be/9wDOLrG-oCM?t=877) du statisticien Pierre Chaillot, auteur de l’ouvrage Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels, publié aux Éditions L’Artilleur.

[9] Le Débat interdit, Ariane Bilheran et Vincent Pavan, Éditions Guy Trédaniel, 2022, p. 20.

[10] Source : https://cutt.ly/JwBlMNnz. Ce pourcentage pourrait être revu à la baisse si l’on tient compte du fait que les statistiques ont été volontairement « gonflées » pour susciter la peur et justifier la politique sanitaire adoptée.

[11] La vaccination de masse se justifie encore moins si l’on tient compte du taux de mortalité par tranche d’âge. Comme l’a expliqué le Pr Didier Raoult dans un tweet daté du 7 mars 2023 : « La mortalité en Suède du Covid chez les personnes de 15/45 ans est de 1/10.000 sujets infectés au cours d’une épidémie qui a touché 10 % de la population, soit 1 mort/100.000 habitants. Aucun vaccin ne peut montrer un avantage sur une si faible mortalité. » Source : https://cutt.ly/ZwBl1T5w

[12] Cet argument est basé sur le fait que les vaccins à ARNm seraient efficaces contre les formes graves de la Covid-19 (Source : https://cutt.ly/0wBl0E8z).

[13] Pour la France, la campagne vaccinale débuta le 27 décembre 2020. Source : https://cutt.ly/EwBl2gdV

[14] Source : https://cutt.ly/nwBl9qqr

[15] Source : https://cutt.ly/WwBl9Aq5. C’est aussi l’avis du Pr Didier Raoult. Dans son autobiographie parue en 2023 chez Michel Lafon, il a écrit : « Les études peuvent être biaisées en fonction des pays où elles sont conduites, des stratégies thérapeutiques qui y ont été adoptées et des intérêts financiers des grands laboratoires pharmaceutiques qui y alimentent le marché. Et le fait de le dire pour l’avoir moi-même constaté, ce n’est pas de mon point de vue du complotisme, mais du réalisme […] Ce sont des faits, pas des hypothèses. La corruption est endémique, pas fantasmagorique. »
Le Dr Harvey Risch, professeur d’épidémiologie à l’université de Yale, a également tiré la sonnette d’alarme. Dans une entrevue télévisuelle, il a pointé du doigt la responsabilité des principales institutions de santé aux Etats-Unis : « Je n’ai aucune confiance dans la FDA (Food and Drug Administration) et la CDC (Centers for Disease Control) ; ils ont montré leur totale corruption à l’égard des sponsors de l’industrie, et c’est méprisable. Je pense que les personnes en charge de ces agences devraient être poursuivies en justice pour ce degré de corruption. Ils ont montré que leur allégeance allait à leurs entreprises et non au peuple américain. » (Source : https://cutt.ly/twBl34Tr) Il faut toutefois préciser que l’industrie pharmaceutique n’est pas la seule concernée par la corruption. Dans la civilisation actuelle, cette corruption est généralisée ; on la rencontre dans tous les domaines où il est possible d’influencer l’opinion publique dans le sens des intérêts des élites, intérêts qui sont systématiquement en lien avec l’enrichissement et la recherche du pouvoir. Heureusement, il est dans l’air du temps en cette période de transition que les collusions d’intérêts soient révélées. C’est la raison pour laquelle de plus en plus d’affaires éclatent au grand jour. La prise de conscience par la masse de la corruption des élites, est nécessaire à la remise en question du matérialisme, au profit d’un nouveau paradigme civilisationnel incluant la dimension spirituelle de l’être.

[16] On se souviendra à ce propos du « scandale du Lancet ». En mai 2020, l’étude publiée par la revue médicale The Lancet faisait la part belle à la vaccination en démontrant l’inefficacité de l’hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19 chez les malades hospitalisés. Problème : elle s’avéra frauduleuse et la prestigieuse revue dû la retirer (Source : https://cutt.ly/bwBl8TGe).

[17] Dans un système démocratique digne de ce nom, la population devrait normalement pouvoir prendre ses décisions en étant informée le mieux possible. Or, les grands médias et les gouvernements nous ont présenté les vaccins comme la panacée, sans jamais alerter sur les « casseroles » traînées par les entreprises distributrices. Si l’on sait qu’un individu a été condamné à de multiples reprises pour pédophilie, on serait très certainement réticent à lui confier ses enfants à l’avenir. Si l’entreprise Pfizer n’a pas été condamnée par la justice pour sa thérapie génique contre la Covid-19, il est n’est pas impossible qu’elle le soit à l’avenir à en juger par son lourd passif. Dans ces conditions, le bon sens le plus élémentaire aurait voulu en effet que l’on se montre prudent à l’égard d’un produit expérimental sur lequel on avait aussi peu de recul.

[18] Voir le cours 31, chapitre « La psychopathologie au pouvoir ».

[19] Il est évident que tout ce qui est révélé publiquement par les élites elles-mêmes ne peut être apparenté à un complot puisque celui-ci est par définition tenu secret. À ce titre, certains « théoriciens du complot » sont d’avis que les élites sont devenues si confiantes en leur capacité à manipuler l’opinion publique et à diaboliser toute forme d’opposition en lui prêtant des intentions terroristes, complotistes ou sectaires, qu’elles n’ont plus besoin de garder leur agenda secret. Ce procédé leur permettrait d’éviter toute « rétribution karmique » en rapport aux conséquences de leurs agissements dans la mesure où, si leur plan est révélé en toute transparence à la masse, de même que leurs pires exactions, eh bien cette dernière en est informée et devient pleinement responsable de ses choix, et donc aussi de leurs conséquences.

[20] Éditions Yves Michel, 2022, pp. 14-15.

[21] Par exemple : biais de confirmation, cherry picking, biais de bi-standard, biais de la tache aveugle, effet de halo, sophisme par association, etc.

[22] « Le scientisme est une position apparue au XIXe siècle selon laquelle la science expérimentale est la seule source fiable de savoir sur le monde, par opposition aux révélations religieuses, aux superstitions, aux philosophies spiritualistes, aux traditions, et aux coutumes, également à toute autre forme de savoir. » Scientisme. (2024, 2 mai). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Scientisme

[23] Le matérialisme scientifique se base sur l’orgueilleuse prétention de pouvoir tout expliquer et tout comprendre, pour répondre à toutes les questions que l’être humain est susceptible de se poser. Or, ceci est vain pour la simple et bonne raison que chaque nouvelle découverte scientifique amène de nouvelles interrogations, susceptibles de bouleverser les théories préexistantes et de faire évoluer la science.

[24] André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, PUF, coll. « Quadrige », 2010, p. 960.

[25] Voir le cours 11, chapitre « Conscience et cerveau ».

[26] La Nouvelle Science de la Conscience, Éditions Guy Trédaniel, 2022, pp. 18-19.

[27] Ibid. p. 65-66.

[28] Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot, Éditions Aubier, 1984, p. 261.