Le Cours du Vivant

Cours n°44 - Guérison et santé holistique

Guérison et santé holistique

Théorie

Selon la définition générale qu’en donnent les dictionnaires, la maladie est l’altération de la santé et plus précisément des fonctions vitales qui doivent pouvoir fonctionner normalement pour garantir l’état de santé.

Cette définition ne serait toutefois pas complète si l’on ne précisait pas que la santé n’est pas seulement une question d’équilibre des fonctions vitales du corps, en elles-mêmes et entre elles, mais aussi d’équilibre entre le corps dans son entier et les dimensions subtiles qui lui sont étroitement liées : l’âme et l’esprit, d’où la notion de santé « holistique », sur laquelle je reviendrai plus loin.

Des déséquilibres, il en existe constamment sur tous les plans de l’être, et nous dirions que c’est le propre de la vie que de déployer des efforts en vue de maintenir ou rétablir l’équilibre. Là où les déséquilibres relèvent de la « maladie », c’est quand l’être vivant qui en subit les affres ne peut plus vivre en adéquation avec sa nature profonde – ce qui constitue le droit le plus élémentaire de chaque être vivant –, qu’il s’agisse d’une plante, d’un animal ou d’un être humain. En cela, la maladie est toujours le signe d’une rupture conséquente de l’équilibre à l’intérieur de l’être vivant, mais aussi avec son environnement extérieur, rien n’étant séparé de rien.

En tant que conséquence d’une violation des Lois universelles présidant à l’harmonie, à l’ordre et à l’équilibre, subie ou commise par l’être lui-même, consciemment ou inconsciemment, la maladie doit l’alerter sur la nécessité de prendre des mesures qui permettront un retour à l’équilibre synonyme de santé.

En effet, si la maladie doit impérativement être accueillie avec équanimité afin de ne pas placer l’être dans un état de révolte et de rejet en lui-même nuisible, elle ne doit pas être tolérée pour autant, car il est conforme à la Volonté divine que l’être puisse vivre en pleine possession de ses moyens, c’est-à-dire dans un état de santé holistique optimal.

Il convient par conséquent de produire les efforts utiles à la guérison de la maladie, non pas en s’attaquant exclusivement à ses manifestations symptomatiques comme le fait encore trop souvent la médecine officielle, mais en identifiant et en supprimant ses causes (tant physiques que psychiques, internes qu’externes) en parallèle, ainsi qu’en renforçant les capacités de guérison du malade.

Pour que la guérison ait toutes les chances d’être totale et définitive, il est nécessaire d’agir sur ces différents plans.

Sur la notion de guérison

Il y a dans la Nature des forces qui œuvrent sans relâche de manière désintéressée pour la guérison, c’est-à-dire pour rétablir l’équilibre, l’unité, l’harmonie, l’ordre et donc la santé partout où il y a déséquilibre, division, disharmonie, chaos, désordre et donc maladie.

Ces forces sont toutes des expressions de l’Amour de Dieu, dont la Volonté suprême est que toutes Ses Créatures, sans exception, puissent s’épanouir conformément à leur nature, en pleine possession de leurs moyens, dans le bien-être, la joie d’être, la santé, l’abondance, la plénitude, etc.

Qu’il s’agisse de la lumière spirituelle à laquelle l’être s’ouvre lorsqu’il positionne sa conscience dans l’équanimité, du prāna capté par la respiration, de l’énergie vitale des aliments, des énergies cosmiques et telluriques, des élans de vie de l’âme, du chi qui circulent dans les canaux d’énergie (méridiens) du corps, ou même du feu subtil de la Kundalinī lorsqu’elle est éveillée, toutes ces forces de la Nature œuvrent dans un seul but : rétablir l’unité là où il y a division, l’harmonie là où il y a disharmonie, l’équilibre là où il y a déséquilibre, rétablir la santé là où il y a maladie.

La notion de « guérison » recouvre donc l’ensemble des processus initiés et entretenus par les forces vitales de la Nature qui œuvrent de concert sur tous les plans de l’être, en vue d’y (r)établir les conditions optimales de santé. Selon cette définition, ce qu’on appelle la « maladie » n’est pas autre chose que l’état de déséquilibre plus ou moins avancé que ces forces vont contribuer à faire disparaître pour autant que rien ne vienne les entraver dans leur action.

Ce sont les forces vitales de la Nature qui ont le pouvoir de guérir, et jamais un individu extérieur (quand bien même s’autoproclamerait-il « guérisseur ») ni même l’alimentation, le jeûne, les remèdes naturels ou l’allopathie classique. Ces éléments-là n’ont pas le pouvoir de guérir ; tout au plus peuvent-ils supprimer les obstacles qui freinent ou dévient les forces vitales dans leur action curative, ou en favoriser, en stimuler, la circulation, comme c’est le cas des médicaments [1] et des opérations chirurgicales. J’en veux pour preuve que la pommade cicatrisante appliquée sur la plaie d’un cadavre ne lui a jamais permis de cicatriser, pour la simple et bonne raison que la dimension spirituelle de l’être s’est retirée au moment du décès et qu’elle n’est donc plus présente pour y « coordonner » l’action des forces vitales, laissant le corps sans… « vie ». Ce n’est pas sans raison que l’on dit qu’au moment de mourir, l’être rend son dernier « souffle », ce « souffle » étant ici la lumière spirituelle qui constitue l’essence même de l’être, son Esprit ou Soi divin (d’ailleurs, il est intéressant de faire remarquer que le mot sanskrit ātman peut être traduit par « souffle »).

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », dit le proverbe. Je pourrais dire également que tant qu’il y a de la « vie », il y a possibilité de guérir !… Ceci dit, je dois nuancer mes propos, car si la guérison s’opère toujours là où il y a un déséquilibre, un manque d’harmonie – pour autant donc que le « Souffle » soit encore présent –, le processus de guérison n’est toutefois pas toujours suffisant pour rétablir les conditions de santé, précisément parce que les forces vitales qui l’opèrent sont entravées.

Autrement dit, si c’est le propre de la Nature que de guérir, il est également déterminant, pour qu’elle puisse « faire son œuvre », que l’être s’efforce de ne pas s’opposer à elle par ses pensées, ses paroles et ses actes. C’est en ce sens que père de la médecine, Hippocrate, demandait d’abord à ses patients qui venaient à lui pour guérir s’ils étaient prêts à changer les causes de leur maladie.

« Quand quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement est-il possible de l’aider. » Hippocrate

La Nature est guérisseuse

Hippocrate avait reconnu l’existence de ces forces vitales de la Nature, comme l’atteste l’un des grands piliers de sa philosophie médicale : vis medicatrix naturae, « la Nature est guérisseuse ».

Selon lui, les états que l’on apparente à la « maladie » ne sont que la manifestation des effets produits par ces forces dans leurs efforts accomplis en vue de rétablir l’équilibre, donc la santé, sur leurs plans respectifs.

Hippocrate partait du principe que le plus important est de ne pas nuire à ces forces de la Nature, afin qu’elles puissent œuvrer librement, conformément à leur vocation. Ce principe constitue le second pilier de sa philosophie : primum non nocere, « en premier, ne pas nuire ».

On pourrait résumer ainsi ces deux grands piliers de la médecine antique d’Hippocrate : ne pas nuire aux forces de guérison de la Nature, afin qu’elles puissent œuvrer sans entrave au maintien ou au rétablissement des conditions de santé parfaite. 

De ce point de vue, les actions entreprises en vue de maintenir ou recouvrer l’état de santé ne devraient pas se substituer aux forces de guérison de la Nature, mais se concentrer sur la suppression de tous les éléments susceptibles de les entraver dans leurs propres actions, ainsi que sur l’apport de tout ce qui peut en favoriser et en stimuler la circulation.

En d’autres termes, puisque ces forces œuvrent spontanément et naturellement pour la guérison, il convient simplement de leur laisser le champ libre, en évitant de nuire à leur action. Or, nuire à ces forces est malheureusement ce que nous faisons le plus souvent, par ignorance, et cela sur tous les plans où elles sont susceptibles d’œuvrer.  

La santé holistique

La santé n’est pas seulement celle du corps charnel, c’est aussi celle de l’âme dans son lien étroit avec l’esprit. On peut même aller plus loin en affirmant que la santé résulte d’une cohésion entre ces différentes dimensions de l’être humain, et que l’état de santé ne saurait être atteint sur une seule de ses dimensions si les autres sont en déséquilibre, d’où la notion de santé « holistique » (du grec holes, qui signifie « tout entier »), dont on entend aujourd’hui de plus en plus souvent parler.

L’être humain ne peut donner le meilleur de lui-même que s’il est en équilibre sur tous les plans. Dès lors, il est vain de se soucier de la santé du corps si l’on s’identifie sans cesse à la structure mentale et que cette identification produit des pensées et des émotions qui sont autant de « facteurs de nuisance » qui interfèrent dans le travail des forces vitales au niveau des dimensions physique et psychique.

En général, si l’on comprend en principe bien vite l’importance de méditer pour « calmer le mental » ou de prendre soin du corps en mangeant sainement et en ayant une activité physique régulière, on néglige par contre bien souvent les élans de vie de l’âme, en particulier ceux qui doivent être considérés pour lui donner une chance de s’épanouir dans la voie qui est la sienne. 

Durant plusieurs siècles, la médecine occidentale a perdu de vue les causes de la maladie pour ne s’intéresser presque exclusivement qu’à ses manifestations symptomatiques et aux moyens de les annihiler. Depuis quelques décennies, fort heureusement, l’apparition de la médecine psychosomatique tend à réaligner la science médicale moderne sur les préceptes de la médecine antique, par la prise en considération des causes internes de la maladie, prenant très souvent racine dans la psyché de l’individu.

Le corps, l’âme et l’esprit forment un tout indivisible et indissociable, à l’instar de toute chose dans l’univers. Ce sont les trois dimensions d’une même réalité, globale, celle de l’être holistique, formant ce « tout entier » qui englobe donc autant son essence transcendante – son Soi, son Être essentiel – que ses multiples modalités de manifestation, au subtil comme au physique.

En matière de santé, on ne peut considérer une dimension sans prendre en considération les autres. Un conflit entre l’esprit et l’âme va tôt ou tard impacter le corps avec son lot de conséquences directes ou indirectes, sous la forme de maux qui seront autant de messages lancés à l’être afin de l’alerter sur l’existence d’un problème sur lequel se pencher car dans ce cas, vu que la cause du problème se situe au niveau psychique, les forces vitales opérant sur le plan corporel ne peuvent de toute évidence pas rectifier seules le déséquilibre, tout au plus limiter les dégâts avant de finir par s’épuiser à force d’être constamment mobilisées à cette fin. Il convient par conséquent de neutraliser la cause qui se situe au niveau psychique ; si l’on y parvient, l’on cesse de nuire à ce niveau, et en conséquence les forces vitales peuvent dès lors œuvrer librement pour la guérison du corps. 

L’influence des pensées sur le corps

Les pensées ont le pouvoir d’induire des effets au niveau corporel, à plus forte raison lorsque l’individu qui est soumis à leur influence est placé dans un état d’auto-hypnose, ce qui est bien plus souvent le cas qu’on ne pourrait l’imaginer.

Une expérience d’hypnose permet de démontrer cette influence. Après avoir induit l’état hypnotique sur un sujet réceptif, l’hypnotiseur avertit son sujet qu’il va toucher le bout d’un de ses doigts avec un objet brûlant, comme la pointe d’un objet métallique chauffé par la flamme d’une bougie, par exemple, alors qu’il s’agit simplement d’un stylo bille dont la température est tout à fait normale. Sur la base de la suggestion reçue, le sujet va sentir une sensation désagréable de brûlure au moment du contact de sa peau avec la pointe du stylo, croyant qu’il s’agit réellement d’un objet brûlant. Sous l’effet de cette suggestion, le sujet ressent non seulement la douleur provoquée par la chaleur (imaginaire) de l’objet mais aussi, après quelques minutes, y réagit corporellement par la formation d’une cloque à l’endroit du contact. Sur la base d’une simple croyance en totale dissonance avec la réalité, les cellules du corps ont pu être endommagées…

Les conséquences d’une telle expérience doivent nous alerter sur l’influence que peuvent avoir nos idées, nos croyances et d’une manière générale nos conditionnements mentaux, sur notre état de santé.

Il n’est pas rare que nous projetions sur la réalité des croyances qui sont absolument sans rapport avec celle-ci. Or, qu’elles soient conformes ou non à ce qui est, les croyances nous influencent et peuvent nous nuire comme nous venons de le voir avec l’expérience de la brûlure. Ce principe de « suggestibilité » permet de mieux comprendre les maladies psychosomatiques, c’est-à-dire les maladies qui ont une cause psychologique. Ceci démontre également l’importance de l’auto-suggestion en tant que voie d’influence du psychisme sur le corps, qui peut servir l’état de santé ou lui nuire, selon la nature des pensées auxquelles l’être s’identifie.

Dans le cours 33, des explications vous sont données pour que vous puissiez utiliser le pouvoir de votre volonté et de vos pensées en vue de produire la guérison, grâce à l’auto-suggestion.

Cause psychologique des maladies

La grande majorité des maladies sont psychosomatiques, ce qui signifie qu’elles trouvent leur cause dans la dimension psychique, au niveau de laquelle se situent les élans de vie de l’âme. Si ces derniers ne sont pas honorés par l’esprit qui « manque la cible », ils n’ont aucune chance de pouvoir s’écouler librement, et il en résulte un blocage d’énergie. En conséquence, l’âme brimée dans ses besoins, aspirations et émotions, en souffre, et vit une forme de dépression que le corps va tôt ou tard traduire par des maux, qui seront alors autant de somatisations.

« La médecine sait parfaitement que beaucoup de symptômes et de maladies sont “psychosomatiques”. C’est une manière de dire que, pour le malade, les causes sont internes et pas externes. Beaucoup de médecins et de chercheurs vont même jusqu’à prétendre que ces facteurs internes sont responsables du déclenchement de presque toutes les maladies, les facteurs externes ne faisant que profiter du déséquilibre énergétique créé par la problématique psychique non résolue par le patient [2]. » Gilles Gandy

En d’autres termes, c’est nous-mêmes qui nous rendons malades… dans la grande majorité des cas !

Ce que Gilles Gandy appelle une « problématique psychique non résolue », est un conflit entre l’esprit et l’âme ou, plus précisément dit, un conflit entre la structure mentale à laquelle l’être s’identifie, et les élans de vie de l’âme, que la structure mentale refuse de considérer, par peur de revivre les sentiments dégradants qui leur sont associés. Par rapport à la terminologie freudienne, on pourrait dire que les maladies psychosomatiques trouvent leur cause dans un conflit entre le « moi » (l’être) et le « ça » (l’âme et ses élans de vie).

Comme je l’ai expliqué à plusieurs reprises, le rôle de l’être est de favoriser l’éveil de l’âme – en considérant et honorant autant que possible ses besoins vitaux –, afin qu’elle puisse s’épanouir selon le plan inscrit dans son ADN, conformément à sa nature. Mais durant l’enfance, l’être n’est pas suffisamment mature pour tenir ce rôle avec force, droiture et bienveillance, et c’est le monde extérieur qui se substitue à lui. Or, si le monde extérieur n’est pas en mesure d’honorer les élans de vie de son âme, par négligence ou par malveillance, l’enfant va croire que c’est de sa faute parce qu’il n’en est pas digne, imprimant dans sa psyché non seulement un sentiment de culpabilité lourd de conséquence, mais aussi une croyance trompeuse, qu’il va associer à l’élan de vie brimé. Cette croyance va s’enraciner d’autant plus profondément dans son subconscient que l’enfant est en proie à une forte émotion et que sa « raison » n’est pas encore suffisamment formée pour lui permettre de reconnaître que ce qu’il est intrinsèquement n’est pas en cause. Dans ces conditions, son subconscient est en effet hyper perméable à toute forme de suggestions, que celles-ci proviennent des mots prononcés par les personnes en sa présence, ou de ses propres pensées (auto-suggestion), comme cela a été expliqué au chapitre précédent.

Comme la Nature est guérisseuse également sur le plan psychique, elle va enclencher le processus de guérison des blessures de l’âme, en restaurant les élans de vie brimés, bloqués. Cependant, gardant en mémoire la douleur qui leur est associée, la structure mentale va automatiquement réactiver les croyances fallacieuses en rapport, comme autant de suggestions hypnotiques auxquelles l’être va s’identifier, réprimant voire refoulant à nouveau ces élans de vie. D’où le conflit entre l’être et l’âme, qui ne pourra être résolu tant et aussi longtemps qu’il continuera à s’identifier à la structure mentale, maintenant la division dans sa psyché, et donc aussi la maladie (la guérison étant la conséquence de la réunification de ce qui avait été séparé ; c’est la raison pour laquelle certains thérapeutes affirment que seul l’amour guérit, l’amour étant à leurs yeux et à très juste titre la force qui (ré)unit et (ré)concilie).

Pour résoudre ce conflit et retrouver l’unité entre l’être et l’âme qui permettra d’enclencher les processus de guérison sur le plan psychique, et par voie de conséquence sur le plan physique en cas de somatisation, l’être doit donc prendre conscience de son identification aux schémas de fonctionnement de la structure mentale et y renoncer en faisant l’effort de chercher l’équanimité de la conscience. Dans ces conditions seulement, la lumière spirituelle peut rétablir l’équilibre dans la psyché et en faire émerger des pensées naturellement positives.

Ce processus de rectification alchimique permettra aux élans de vie d’être restaurés dans leur mouvement, restaurant par là même l’état de santé qui avait été détérioré par leur répression.

Le cas du cancer

Dans l’histoire récente de l’humanité, le cancer n’aura jamais fait autant de ravages qu’à notre époque. Ce constat tragique trouve sa raison dans les conditions de vie « contre-nature » dans lesquelles est placé l’homme moderne.

Son mode de vie le coupe des énergies de la nature tout comme de sa propre essence divine, et expose sa psyché autant que son corps à des facteurs de stress qui affaiblissent son système immunitaire à un point tel qu’il n’est plus capable de maintenir les conditions d’ordre, d’équilibre et d’harmonie à l’intérieur de lui-même, en conséquence la maladie s’installe inévitablement. C’est typiquement le cas des cellules cancéreuses qui, à l’instar des anarchistes, gagnent du terrain à mesure que les forces de l’ordre s’affaiblissent.

Ceci étant dit, l’homme moderne n’est pas la victime impuissante de ses conditions de vie. Bien que le Système actuel n’offre pas les conditions qui permettraient à l’être de s’épanouir dans la voie qui est la sienne – ce qui devrait pourtant être la fonction première de n’importe quelle société –, il est néanmoins possible d’y vivre sans y sacrifier sa santé, mais ceci implique le choix conscient de vivre en conformité avec les Lois universelles, du moins le plus possible. Tout être qui refuse d’accomplir les efforts en ce sens, par mépris pour sa propre vie comme celle des autres êtres vivants, alimente les forces d’autodestruction en lui et participe au déclin de notre civilisation. 

Comme toutes les maladies, le cancer est la conséquence d’une violation des Lois universelles de la Nature, qui impliquent non seulement un rapport harmonieux entre l’individu et son environnement, mais aussi et surtout avec lui-même.

Je ne me pencherai pas sur les facteurs externes pouvant engendrer le cancer, comme l’exposition de l’organisme à des rayonnements nocifs, des virus, ou certains produits chimiques et substances absorbées en trop grande quantité [3]. Je me contenterai simplement de dire que si les cellules saines de l’organisme exposées à de telles nuisances deviennent cancéreuses, cela ne représente un danger pour le corps que lorsque le système immunitaire (donc aussi la force vitale sur le plan énergétique) n’est plus en mesure de les éliminer. Autrement dit, le cancer ne se déclenche que si le système immunitaire n’est plus en mesure de faire son travail correctement [4].

Ce qui nous intéresse plus particulièrement dans le cadre de notre étude, c’est l’affaiblissement du système immunitaire causé par la structure mentale elle-même. De par sa nature contrôlante et répressive, elle bloque les énergies qui en retour affectent le système nerveux central et, par voie de conséquence, le système immunitaire qui est sous son étroite dépendance. C’est ce qui arrive lorsqu’une personne vit de manière prolongée un sentiment d’impuissance, de désespoir, d’abattement, d’angoisse, ou de tristesse. En effet, on observe très souvent, dans presque tous les cas de cancer, une période de perturbation psychologique précédent son apparition. Ce n’est pas sans raison si les personnes victimes de harcèlement moral ont statistiquement plus de risque de développer un cancer, au même titre que les personnes vivant dans un milieu carcéral, à cause précisément du sentiment d’impuissance-désespoir dans lequel leur situation les place. Les cas de rémissions spectaculaires survenues à partir du moment où la personne est parvenue à se défaire de son sentiment d’impuissance-désespoir, avec ou sans traitement médical à l’appui, prouve bien que la cause majeure de la prolifération des cellules cancéreuses se trouvait au niveau psychologique, ce qui ne doit toutefois pas minimiser la responsabilité des influences néfastes extérieures ayant placé la personne dans un tel état émotionnel. Ceci démontre également l’importance d’identifier les causes de la maladie et de les neutraliser, au lieu de traiter uniquement ses manifestations symptomatiques (bien que l’un n’empêche pas l’autre bien évidemment), car si l’on se borne à traiter exclusivement la maladie sans enrayer ses causes, celle-ci risque de se déclarer à nouveau tôt ou tard, sous une forme ou une autre.

La science médicale progresse à bien des égards dans sa connaissance de la maladie et des moyens de la traiter en stimulant les forces de guérison de l’organisme plutôt qu’en s’attaquant aux symptômes directement. En oncologie par exemple, des études récentes ont démontré que le système immunitaire naturel du corps était en mesure de limiter la progression du cancer, ce qui permet d’aboutir aisément à la conclusion qu’en renforçant l’immunité naturelle, la tendance peut s’inverser jusqu’à une rémission complète du cancer.

Cette approche s’aligne sur l’un des préceptes fondamentaux de la science initiatique, selon lequel il vaut toujours mieux renforcer ce qui est affaibli (dans ce cas, l’immunité) plutôt que de lutter contre ce qui est en surplus (dans ce cas, le cancer), ce qui ne signifie toutefois pas que les traitements tels que la chimiothérapie et la radiothérapie n’ont aucune utilité ; de toute évidence, dans certains cas où le cancer a déjà atteint un stade avancé de développement, ils peuvent s’avérer très utiles.

Quoi qu’il en soit, le renforcement du système immunitaire de la personne malade devrait être systématique, à plus forte raison encore lorsque lesdits traitements sont intenses et que le malade est de constitution fragile, non seulement pour renforcer ce qu’ils auront détruits (la chimiothérapie ne tue pas que les cellules cancéreuses, mais également les cellules saines, dont les cellules souches de la moelle osseuse, où sont produits les cellules du système immunitaire, les lymphocytes), mais également pour limiter le risque d’en subir les effets secondaires.

Lymphocytes à l’assaut d’une cellule cancéreuse. © Animaxx3d - Depositphotos

Cela étant dit, si l’on veut donner au malade toutes les chances de guérir, en plus du renforcement de son système immunitaire et du recours à certains traitements médicaux, il convient d’identifier et traiter les éventuelles causes psychologiques, de même que les causes extérieures.

La symbolique de la maladie

Dans le langage populaire, on utilise des expressions telles que « se faire du mauvais sang » ou « se faire de la bile », ce qui dénote bien l’idée que nos pensées et nos émotions peuvent aller jusqu’à modifier la chimie de notre corps. Aussi, il y a cette idée selon laquelle la maladie, c’est le « mal a dit », soit le « mal » qui s’exprime sous la forme de la maladie parce qu’il n’a pas pu être conscientisé.

Cela est tout à fait exact, pour autant que l’on considère que le « mal », au même titre que le « bien », est tout ce qui, en pensées, en paroles et en actes, n’est pas aligné sur la Volonté divine, le « juste milieu » qui transcende la dualité entre le « bien » et le « mal ». En effet, comme je l’ai expliqué dans les premiers cours, la « connaissance du bien et du mal » procède de la structure mentale qui, par nature, divise, coupe, sépare l’être humain de lui-même (de son Soi divin, essentiel) comme du moment présent. En revanche, l’être humain aligné sur la Volonté divine vit ici et maintenant et fait ce qui est juste, c’est-à-dire utile, à l’épanouissement de son âme, en conformité avec l’Ordre naturel des choses. Libéré de la structure mentale, il n’agit plus au travers d’une perspective dualiste ; il vit en adéquation avec les Lois universelles présidant à l’ordre, à l’équilibre et à l’harmonie, en conséquence sa vie est faite de joie, d’abondance, de paix, d’enthousiasme, de confiance, de plénitude et de santé.

Les déséquilibres qui surviennent dans l’une ou l’autre des dimensions de l’être humain, sont la conséquence d’une violation des Lois universelles de la Nature. En cela, on peut dire que la maladie symbolise une rupture de l’équilibre. C’est typiquement le cas des maladies psychosomatiques, où toute somatisation symbolise une rupture de l’équilibre entre l’esprit et l’âme, le corps traduisant alors à sa manière le conflit qui existe alors entre ces deux dimensions.

C’est ce qui se passe avec l’hystérie de conversion. La personne qui en souffre vit un conflit intérieur d’ordre névrotique, ce qui perturbe le fonctionnement de l’écorce cérébrale et la rend très sensible à l’auto-suggestion, d’où la nature des manifestations hystériques (paralysies, contractures, insensibilité à la douleur, hypersexualité, grossesses nerveuses [5], stigmates [6], etc.) que la personne va elle-même induire par ses pensées et ses émotions, et qui seront pour elle autant de moyens d’extérioriser ce conflit intérieur.

Ces manifestations hystériques lui permettent également de se faire voir, de s’exhiber, créant de fait un lien de dépendance avec ce schéma de fonctionnement dont elle se sert pour attirer l’attention sur elle [7]. Soit dit en passant, le fait que ces symptômes parfois spectaculaires apparaissent sans aucune lésion organique, a pu faire croire à une certaine époque (et encore aujourd’hui dans certaines régions du globe) qu’ils étaient causés par une influence de nature diabolique. C’est bien le cas en effet, mais à condition de ne pas considérer le « diable » comme une entité extérieure prenant « possession » de la personne, mais comme la force de division existant au sein de sa propre psyché, y produisant le conflit en question.

Les guérisons non moins spectaculaires que les séances d’exorcisme ont pu parfois produire dans ce contexte ne furent donc pas la conséquence d’une victoire sur une quelconque entité démoniaque, mais la conséquence de la résolution du conflit psychologique vécu par la personne, obtenue grâce à l’influence salutaire de la lumière spirituelle que la prière du prêtre exorciste aura permis de « faire descendre » sur le malade.

Dans Le Livre du ça, publié en 1923, Georg Groddeck, médecin allemand correspondant de Freud, avança la théorie selon laquelle « toute maladie, qu’il s’agisse d’une névrose ou d’une affection organique, est symbole, représentation d’un processus intérieur, mise en scène du ça [8] par laquelle le sujet annonce ce qu’il n’ose pas dire à haute voix, le symptôme prenant valeur de mode d’existence. De ce point de vue, toute la médecine peut être considérée comme psychosomatique [9]. »

Cet auteur alla plus loin encore en affirmant que les organes touchés par la maladie sont en relation direct avec tels ou tels types de névroses. Par exemple, un trouble pulmonaire serait en lien avec la peur de la mort, une atteinte aux os avec une angoisse de dévalorisation, un trouble cardiaque avec des problèmes d’ordre affectif, un ulcère à l’estomac avec une colère qui nous « ronge », etc.

Cette théorie eut un retentissement positif auprès de certains psychologues, et bénéficie encore aujourd’hui de nombreux adeptes. Il existe même des « dictionnaires » qui attribuent une cause psychologique bien précise à chaque maladie, symptôme ou syndrome. Même lorsque les maux viennent d’un accident, celui-ci trouverait sa cause dans un déséquilibre psychologique. Cela va même encore plus loin, comme avec la maladie de Lyme (ou borréliose) dont souffrirait la personne qui se laisse « parasiter » par un membre de son entourage (sous-entendu : la piqûre de tique n’aurait pu déclencher la maladie si cette même personne n’avait pas été « parasitée » sur le plan relationnel). Cette théorie, de même que les ouvrages qui se basent sur elle, pourrait s’avérer digne d’intérêt si l’on pouvait effectivement établir un lien de causalité entre les maux physiques et des schémas psychologiques bien précis. Or, en réalité, il n’en est rien, car même les maladies psychosomatiques n’ont aucunement valeur de symbole des névroses qui en sont la cause (hormis dans le cas précis de l’hystérie de conversion). Si l’on peut dire que la somatisation reflète, symbolise, un conflit au niveau de la psyché, cela ne va toutefois pas plus loin, car il est impossible d’établir un lien systématique entre telle cause au niveau psychologique, et tel effet dans le corps.

Ainsi, lorsqu’une névrose, soit un conflit entre l’esprit et l’âme, provoque le dysfonctionnement d’un organe (sans qu’il ne présente toutefois de lésion), ce dernier n’a pas été choisi en fonction de sa symbolique mais correspond simplement à l’organe le plus faible qui manifestera donc en premier la somatisation là où le déséquilibre psychologique aura retenti sur la ligne des méridiens (par l’intermédiaire de l’émotion, soit réprimée, soit exacerbée dans le cas de l’hystérie de conversion) et de sa correspondance avec le système nerveux. Pour reprendre l’un des exemples cités plus haut, c’est le cas de l’ulcère de l’estomac, qui est produit par un stress impactant le nerf pneumogastrique, nerf qui innerve directement l’estomac. Ce n’est sans doute pas sans rapport si le mot « névrose » est étymologiquement lié au mot grec neuron, « nerf ».

Les ouvrages spécialisés dans l’analyse symbolique des maladies, troubles ou symptômes présentent donc peu d’intérêt à mes yeux. Je dirais qu’ils peuvent même porter à préjudice dans la mesure où ils sont susceptibles d’induire en erreur sur les véritables causes de la maladie, orientant le malade dans la mauvaise direction, lui faisant non seulement perdre du temps, mais aussi de l’argent en choisissant des thérapies inadaptées à sa problématique. Si, en revanche, une amélioration de l’état de santé devait malgré tout se produire avec une telle approche, ce n’est en principe pas parce que la véritable cause aura été identifiée (sauf « heureux hasard » si la cause présentée coïncide effectivement avec le déséquilibre psychologique à l’origine de la somatisation), mais parce que le fait de croire que la cause a été identifiée peut produire un apaisement psychologique en lui-même bienfaisant pour le corps, atténuant l’intensité des symptômes.

Hérédité et épigénétique

La maladie se manifeste premièrement là où l’organisme est affaibli. Ainsi, un gros fumeur aura plus de risques de développer un cancer des poumons qu’un non-fumeur vivant dans un environnement où l’atmosphère ambiant est dépourvue de pollutions ; chez un diabétique dont le pancréas est déjà épuisé, le cancer a statistiquement plus de risques de s’y propager. Si le dérèglement d’un organe ou d’une fonction vitale peut bien sûr être causé par de mauvaises habitudes de vie dont la personne malade est pleinement responsable, il peut également être la conséquence de conflits psychologiques dont la personne aura génétiquement hérité avant sa naissance, en plus de ceux qu’elle aura créés elle-même durant son enfance en réaction aux expériences qui l’auront marquée.

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Les recherches menées dans le domaine de l’épigénétique démontrent que l’environnement peut avoir une influence sur le génome, ce qui explique notamment pourquoi des vrais jumeaux peuvent développer des mentalités et des caractéristiques physiques radicalement différentes en fonction de leurs trajectoires de vie, alors qu’ils sont venus au monde avec le même patrimoine génétique.

Ceci est très intéressant dans la mesure où cela permet de déduire que des modifications génétiques peuvent avoir lieu « en cours de route » en dépit de conditions défavorables au départ. En effet, un individu venant au monde avec des gènes anormaux qu’il aurait hérité de ses parents ou de ses aïeux avant même sa naissance, peut en quelque sorte les rectifier en se libérant des composantes psychiques transmises génétiquement, au même titre que celles qui lui ont été transmises durant son enfance, par l’éducation reçue.

Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, mais ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que la génétique n’est pas une fatalité, et qu’il est donc toujours possible de se libérer de dispositions génétiques défavorables, tout comme il est possible d’ailleurs de « ruiner » un héritage génétique particulièrement favorable au départ. Nous ajouterons encore simplement que ce qu’on appelle les maladies karmiques [10], peuvent être mises en rapport direct avec tout ceci.

L’épigénétique est un domaine où les découvertes scientifiques viendront de plus en plus corroborer ce que les sciences traditionnelles nous enseignent déjà depuis des millénaires : l’esprit humain a le pouvoir d’influencer la matière, jusque dans ses plus infimes composantes.

Quelques citations à méditer

« L’homme est en état de santé quand toutes les parties dont il est composé ont la faculté d’exercer les fonctions auxquelles elles sont destinées. » Franz-Anton Mesmer

« Si l’esprit du malade s’exalte, que sa foi s’accroît, qu’il espère, qu’il se réjouit, finalement son âme excitée peut rétablir bien des choses en son propre corps, en sorte qu’il passe de la maladie à la santé, grâce à sa joie et à sa confiance. » Roger Bacon

 « Le secret du changement est de focaliser toute votre énergie, pas à combattre l’ancien, mais à construire le neuf. » Socrate

« L’on n’arrose pas les feuilles d’un arbre, mais ses racines. De même il faut attaquer le problème à ses racines, qui, pour l’homme, sont dans le cerveau. Le remède à toute maladie est donc de calmer le mental ; alors tout sera en harmonie physiquement et psychologiquement. » Mā Ananda Moyī

« L’imagination, de sa propre initiative et suivant la diversité des passions provoque dans le corps physique une transmutation semblable ; des changements s’opèrent au niveau des processus organiques tandis que l’esprit navigue vers le haut ou vers le bas, vers l’intérieur ou l’extérieur. » Cornelius Agrippa

« Je ne nierai pas que l’imagination et la foi soient tellement efficaces qu’elles ne nous puissent rendre sains ou malades. » Paracelse

Pratique

C’est une encyclopédie en plusieurs volumes qu’il faudrait écrire pour rendre compte de la maladie, de la guérison et de la santé dans toute leur complexité, cela en se limitant aux connaissances actuelles de la science. Car si l’on devait prendre en compte tout ce qui reste à découvrir sur ces sujets, c’est évidemment une quantité beaucoup plus importante d’informations qu’il faudrait être capable de compiler. Dans ces conditions, une bibliothèque entière ne serait peut-être pas suffisante…

Ce n’est évidemment pas le but visé par ce cours, qui est plutôt de vous aider à améliorer votre état de santé sur tous les plans en tenant compte des facteurs externes (vos conditions de vie, vos activités, la nature de vos relations, le contact avec la nature, etc.), mais aussi et surtout des facteurs internes qui l’influencent en permanence, en particulier votre état d’esprit, vos états d’âme, ainsi que de la quantité et du degré de fluidité des forces vitales qui vous animent. En ce qui concerne les facteurs internes, je dois également faire remarquer l’importance du « terrain biologique ». Sans doute connaissez-vous cette phrase que le célèbre inventeur du vaccin contre la rage, Louis Pasteur, aurait prononcée sur son lit de mort : « C’est Claude Bernard qui a raison, le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout ! ».

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[1] Il est incontestable que les médicaments apportent certaines substances chimiques que le corps affaibli n’est pas capable de produire en quantité suffisante pour favoriser la guérison, ce qui peut s’avérer très utile dans le traitement de certaines affections, comme pour traiter la douleur. Le problème concernant les médicaments vient de la dépendance qu’ils engendrent lorsqu’ils sont pris sans traiter la cause des symptômes en parallèle, ainsi que des effets secondaires qu’ils provoquent, nécessitant la prise d’autres médicaments pour neutraliser ces effets, qui en provoqueront d’autres et ainsi de suite, dans une spirale négative source d’autres déséquilibres que ceux que l’allopathie était censée traiter à l’origine. Cela profite évidemment à l’industrie pharmaceutique qui, pour des raisons mercantiles évidentes, n’a pas intérêt à ce que la véritable cause des maux soit identifiée et supprimée. Ceci dit, l’industrie pharmaceutique profite également du fait que l’être humain est peu enclin à faire ce qu’il faut pour se libérer des causes de ses maux, dans la mesure où cela implique bien souvent un changement d’état d’esprit et de mode de vie. Rebuté par les efforts à faire pour se donner toutes les chances de guérir, l’homme moderne préfère la solution de facilité (pour ainsi rester dans sa « zone de confort »), qui consiste à ne traiter que les manifestations symptomatiques de la maladie.

[2] La culpabilité, l’émotion qui tue, Éditions Le Courrier du Livre, 2013, p. 43.

[3] Rappelons ici la sagesse de Paracelse : « rien n’est poison, tout est poison, c’est la dose qui fait qu’une chose est poison ou ne l’est pas ». Dans le cas du cancer, il est utile de rappeler également le caractère délétère de l’alcool, du tabac, du sucre raffiné et des aliments à index glycémique élevé, de même que l’acidification du terrain biologique, favorisant la prolifération des cellules cancéreuses, d’où l’intérêt d’une oxygénation des tissus (pour alcaliniser le terrain) et d’un régime pauvre en glucides, comme le propose le « régime cétogène » par exemple. À ce propos, citons le cas du grand sage indien Rāmakrishna, qui a développé un cancer du larynx, à cause de sa consommation excessive de… galettes de riz cuites au beurre (la friture étant hautement cancérigène). Ceci pour dire que nul individu, pas même un Libéré-Vivant dans les conditions de son incarnation, ne saurait se placer au-dessus des Lois universelles.

[4] Ceci explique sans doute pourquoi le Dr Catherine Kousmine plaçait le cancer parmi les maladies auto-immunes.

[5] À une certaine époque, on a cru à tort que l’hystérie venait d’un dérèglement de l’utérus (d’où la dénomination de ce trouble, du grec ustera) et concernait donc uniquement les femmes, ce qui est évidemment faux, bien qu’elles soient plus souvent concernées. 

[6] Les stigmates sont symptomatiques de l’hystérie vécue par certains exaltés s’identifiant avec un peu trop de ferveur au calvaire vécu par Jésus-Christ sur la croix, et ne relèvent en aucun cas d’un « miracle ». J’en veux pour preuve que leurs stigmates sont toujours apparus dans la paume de leurs mains, localisation qui provient des représentations iconographiques de la crucifixion de Jésus-Christ (donc de la représentation mentale que ces « fous de Dieu » s’en sont fait), et non de la réalité historique, puisque l’on sait aujourd’hui que les clous étaient plantés au niveau des poignets, et non des paumes. Cet exemple démontre une fois de plus la puissante influence que les pensées peuvent exercer sur le corps, et aussi toute l’importance du… discernement !

[7] C’est également le cas des personnes dites « hypocondriaques ». De façon très inconsciente, elles se servent des maux imaginaires dont elles croient souffrir pour se faire plaindre. Cette « stratégie compensatoire » leur permet de susciter de l’intérêt pour leur histoire, leur donnant le sentiment d’exister, d’avoir de la valeur aux yeux des autres qui s’intéressent à elles et s’apitoient sur leur « triste sort ». Il s’agit là aussi d’un comportement névrotique, dont ces personnes se rendent dépendantes. Ce conflit intérieur finit bien souvent par les rendre réellement malades, sans rapport toutefois avec les maux qu’elles s’étaient inventés.

[8] Selon la terminologie du Cours du Vivant, le « ça » de Freud correspond à l’âme et à l’ensemble de ses élans de vie (rêves et aspirations profondes, pulsions, instincts, désirs), auxquels sont associés des besoins vitaux, devant être reconnus et honorés autant que possible. 

[9] Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse, Tome VIII, 1984.

[10] Voir le cours 23, chapitre « Karma et maladie ».