Le Cours du Vivant

Cours n°21 - L’art du lâcher-prise
L’art du lâcher-prise
Théorie
Le « lâcher-prise » n’est pas une expression qui nous vient directement des traditions, bien qu’on y trouve de nombreuses notions similaires comme le détachement, le renoncement, l’abandon, l’acceptation, le retournement, la conversion, le non-agir ou encore la désidentification.
Il ne faudrait toutefois pas mépriser cette expression entrée dans le langage courant, car elle évoque à merveille ce positionnement intérieur déterminant, crucial et incontournable dans la pratique spirituelle, à laquelle la plupart des enseignements de sagesse ont consacré une large place.
Si je devais en donner une définition simple, du point de vue ésotérique qui est celui du Cours du Vivant, je dirais que le lâcher-prise est l’opération par laquelle l’être fait le choix conscient de concentrer son attention afin de se libérer du phénomène de l’identification à la structure mentale, c’est-à-dire aux modes de fonctionnement qui relèvent d’une forme ou une autre de contrôle, sous l’influence des impulsions d’attraction et de répulsion.
En faisant cet effort, l’être se donne une chance de pouvoir penser et agir en adéquation avec ce qu’il ressent comme étant juste et bon, inspiré par la lumière spirituelle sur laquelle le lâcher prise lui permet instantanément de se réaligner.
C’est ce que nous allons voir plus en détail dans ce cours.
Une brève approche historique
Pour retracer brièvement l’origine de cette expression, je vous partage cette courte explication, tirée d’un mémoire de maîtrise rédigé par Félix Tanguay :
« L’origine de l’expression “letting go” provient des États-Unis de la fin du XIXe siècle, qui connaissaient alors un important bouillonnement religieux. Elle sera reprise par le psychologue William James. Par la suite, Daisetz Teitaro Suzuki, un intellectuel et spécialiste du bouddhisme japonais, écrit un ouvrage marquant sur le bouddhisme zen. L’expression “letting go your hold” est présente et sera reprise par la suite par de nombreux penseurs, dont Alan Watts. C’est de la traduction française de cet ouvrage que daterait l’expression “lâcher-prise”. Ce serait en effet le poète mystique français René Daumal qui aurait trouvé cette formule forte. Par la suite, le psychiatre Hubert Benoit fera en sorte d’assure une pérennité à l’expression en la reprenant dans le titre d’un essai qui fera date. C’est à ce moment que la locution “lâcher-prise” devient synonyme de l’expression anglaise “letting go”. Finalement, dans le sillage du mouvement Nouveau Penser et d’autres influences, notamment orientales, Guy Finley écrit en 1990 The Secret of Letting Go, qui propulsera la notion à un sommet de popularité. C’est ainsi que le lâcher-prise intégrera peu à peu le langage quotidien [1]. »
S’il est intéressant de connaître l’historique de cette notion désormais omniprésente dans le monde du développement personnel et de la spiritualité contemporaine, ce qui l’est davantage encore est de comprendre ce qu’elle renferme profondément et comment elle peut s’appliquer à notre propre démarche.
Si le lâcher-prise est une composante si essentielle de la quête spirituelle, il vaut mieux en effet être parfaitement au clair à son sujet. C’est pourquoi je vous propose de l’aborder à partir de plusieurs angles de vue, en tenant compte de toutes ses subtilités et implications.
Lâcher prise : un passage obligé
Dans l’état d’identification à la structure mentale qui est le sien, il arrive que l’être prenne soudainement conscience que son mode de pensée ou que son comportement ne soit pas juste, équilibré, et qu’en conséquence il fasse l’effort de renoncer à ce fonctionnement fondé sur l’ignorance et l’illusion.
Immédiatement, ce renoncement lève le voile sur une souffrance de l’âme, que ce fonctionnement inhérent à la structure mentale permettait d’occulter, de réprimer. L’individu fait alors face à ses ombres intérieures, et cela peut être désagréable.
Mais, aspirant à la justesse, l’individu tient bon et, avec courage et foi, ne cède pas à la tentation de s’identifier à nouveau à la structure mentale pour échapper à l’inconfort ; il ne dévie pas l’attention ailleurs non plus, pour chercher une autre forme de stimulation mentale qui lui permettrait aussi d’échapper à son mal-être. Il fait face : il lâche prise, il accueille ce qui se passe en lui-même avec bienveillance, inconditionnellement.
Alors, cet abandon, ce grand oui à la vérité du vivant qui s’exprime en lui, crée une ouverture dans sa conscience, par laquelle la lumière de l’Esprit peut pénétrer l’âme vivante et y rétablir l’harmonie, grâce à un processus de transmutation dont elle seule est capable.
Alors que cet être était projeté en périphérie de lui-même lorsqu’il était identifié à la structure mentale, désormais, en observant avec détachement sa réalité intérieure, il est centré, aligné sur son axe, dans sa verticalité. Ayant fait l’effort de rectifier son attention, il est sorti des dédales du labyrinthe de ses illusions mentales et s’est positionné dans le juste milieu, dans un état d’alignement sur la Volonté divine.
Ce changement de regard sur ce qui est est la condition sine qua none pour sortir de l’errance et pour entrer dans la quête spirituelle véritable.
Ce n’est qu’en lâchant prise que la lumière spirituelle peut pénétrer l’individualité et y créer l’ordre à partir du chaos, autrement dit rétablir l’harmonie et l’équilibre. L’être qui s’efforce de vivre cette épreuve initiatique difficile est récompensé par la sérénité, la joie, mais aussi l’émerveillement qui accompagne la prise de conscience des changements qui s’opèrent dans sa réalité, alors qu’il n’a lui-même rien entrepris sur le plan extérieur pour que les choses changent.
Pour progresser sur la voie spirituelle, le lâcher-prise est un passage obligé. Il n’existe aucun chemin détourné pour l’éviter, n’en déplaise à l’ego qui aimerait pouvoir choisir la solution de facilité pour éviter de sortir de sa zone de confort et s’épargner toute forme de remous émotionnels.
La perfection de ce qui est
Ce qui est, c’est-à-dire la réalité de l’ici et maintenant, est, d’un certain point de vue, parfait, car il y a un Plan divin dont la perfection absolue dépasse l’entendement et sur lequel il convient de s’aligner pour ne pas entrer en conflit avec l’Ordre naturel des choses, synonyme de cette perfection.
J’ai bien conscience que cette notion de perfection inhérente à la réalité telle qu’elle est paraît totalement aberrante si l’on pense aux circonstances parfois abominables et catastrophiques du monde moderne.
Comment la pauvreté, la guerre, la pédophilie ou la destruction de la biodiversité pourraient-elles être qualifiées de « parfaites » ? Évidemment, ces réalités-là ne sont pas parfaites si l’on part du principe que la perfection est synonyme d’harmonie, d’unité et d’équilibre.
Entendons-nous bien : la réalité, telle qu’elle est, est parfaite dans le sens où ce qui survient ici et maintenant ne tient pas du « hasard », mais découle d’un ensemble de causes situées en amont du moment présent et desquelles l’individu est pleinement coresponsable, même si ces causes lui ont été transmises par la voie de l’hérédité, de la métempsychose [2] ou des conditionnements culturels et sociaux.
En d’autres termes, la réalité d’un individu peut être qualifiée de « parfaite » de par son adéquation avec ce qui a présidé à sa manifestation. Aussi, elle est parfaite, car elle exprime la dynamique d’une recherche d’équilibre constante, même si cette recherche se manifeste par la destruction, la souffrance et la maladie. En vérités, les Lois universelles s’accordent très mal avec les considérations sentimentales et morales.
Selon Newton, toute action engendre une réaction de force égale et opposée. Que l’on ne s’étonne donc pas si l’ego humain, à chaque fois qu’il n’est pas « aligné » intérieurement, met en mouvement des énergies qui devront être compensées de manière parfois brutale et violente, dans sa vie comme dans celle des autres. La loi du karma est implacable : telle cause engendre tel effet [3].
L’application des Lois universelles nous permet également d’envisager les choses d’un point de vue beaucoup plus global. Si l’on acceptait de « dézoomer » beaucoup, nous pourrions constater avec étonnement, voire émerveillement, que l’imperfection relative à des situations ou à des circonstances considérées de façon isolée, font partie intégrante d’une situation qui, perçue globalement, est absolument parfaite.
Et sans cette relative imperfection des choses vues séparément du « Tout », la perfection ne serait pas totale. C’est pourquoi chaque situation, chaque acte, chaque personne, chaque forme d’existence, de la plus grande des galaxies ou plus petit atome, ne saurait être différent de ce qu’il est à l’instant même où il se manifeste, car sa présence, telle qu’elle est, s’intègre parfaitement à cette dynamique qui vise au maintien de l’équilibre global, synonyme de Perfection totale.
Enfin, la réalité peut être considérée comme parfaite du fait qu’elle offre à l’individu qui s’en donne les moyens, une occasion d’apprendre à mieux se connaître lui-même et de grandir en conscience. Comme le disait le clairvoyant Edgar Cayce, à très juste titre : « Nous attirons exactement ce dont nous avons besoin à chaque instant. »
De ce point de vue, les circonstances que l’on peut mentalement qualifier de chaotiques, telles que les guerres, les mesures politiques totalitaires, la pédophilie, les inégalités sociales, les crimes de toute sorte, etc., par la souffrance qu’elles génèrent, constituent le terreau fertile pour éveiller à l’amour, au pardon, à la paix et à la compassion, ceux qui en sont capables.
Face à sa réalité intérieure, qui lui présente le produit parfait de ce qu’il a créé dans le passé, l’individu a le choix de s’aligner sur la Volonté divine, en renonçant à la réactivité de la structure mentale et en accueillant la vibration intérieure telle qu’elle est, ou de s’identifier à la structure mentale en réagissant alors à partir de ses anciens conditionnements, recréant instantanément les mêmes types de causes disharmonieuses qui sont à l’origine de la réalité intérieure vécue dans l’instant, qui sera donc amenée à se manifester à nouveau dans le futur [4].
Ce qui peut être « imparfait » n’est jamais la réalité telle qu’elle se manifeste, mais la réaction induite par l’identification de l’être à la structure mentale, qui refuse la réalité telle qu’elle est, parce qu’elle ne correspond pas à ses attentes.
L’alignement sur la Volonté divine, qui place l’être dans la dynamique de la perfection spirituelle, est la seule manière de rétablir l’harmonie là où il y a disharmonie, car seule la lumière de l’Esprit a le pouvoir de créer l’ordre à partir du chaos. La structure mentale étant le facteur de chaos, il est facile de comprendre qu’elle ne peut en rien créer de l’harmonie. Tout ce qu’elle peut faire est de donner l’illusion de l’harmonie, en couvrant artificiellement la disharmonie qu’elle a elle-même produite.
Lâcher prise, un acte de foi
Lâcher prise est un acte courageux, pour ne pas dire héroïque. Car lâcher prise, c’est sauter dans le vide sans filet, dans la foi que ce positionnement intérieur de la conscience nous rend perméable à la lumière spirituelle.
Associer cet acte au courage et à l’héroïsme n’est pas infondé du point de vue traditionnel. Dans de nombreux récits, mythologiques ou autres, on retrouve l’image du guerrier, du saint ou du chevalier qui fait face à un dragon, à un monstre ou au diable lui-même. Ésotériquement parlant, c’est un affrontement entre l’être et son double ombrageux. Ce dernier est assimilé à l’adversaire ou à la personnification du mal que l’être doit vaincre en lui-même, pour accéder à un état de conscience supérieur. On représente souvent la « créature » devant une entrée, une porte, parfois protégeant un trésor. Ce « gardien » se tient sur ce passage qui symbolise l’accès à une autre dimension, un autre état d’existence, auquel l’être peut accéder s’il parvient à franchir le seuil gardé par la sentinelle.
Vaincre signifie donc, dans ce contexte, s’abandonner, lâcher prise, autrement dit cesser de résister. Et le gardien du seuil n’est pas vraiment un ennemi et encore moins l’expression du « mal », à moins de le considérer comme un « mal pour un bien », puisqu’il représente l’occasion d’accéder à un autre état de conscience, plus élevé, plus libre, plus… éveillé.
On peut même aller plus loin en affirmant, comme l’a fait Gilles Gandy, qu’au travers de cette victoire sur soi-même, « le mal se transforme en bien, puisqu’il permet l’éveil de la conscience [5]. Et chacun aura observé ce mécanisme à l’œuvre dans sa vie, car c’est toujours dans les moments douloureux que notre conscience change, permettant de faire d’autres choix pour que cesse l’épreuve [6]. »
Reste que cette épreuve, initiatique, n’est pas une sinécure, car on fait face à la peur de mourir, cette mort symbolique de l’ego étant un passage obligé pour renaître à l’Esprit. C’est une peur qui peut se manifester sous la forme d’une résistance terrible, qui dans certains cas se révèle invincible. C’est pourquoi la foi nous est d’un grand secours ; elle nous aide à vivre cet abandon, ce lâcher-prise, pour faire ce « pas-sage ».
Nous pouvons songer au petit enfant, qui fait l’expérience de la vie dans un état de confiance absolue, parce qu’il sent à ses côtés la présence protectrice et bienveillante de ses parents. À l’âge adulte, c’est la présence de l’Esprit de Dieu qui se substitue à celle des parents. Lâcher prise devient un acte de foi : nous savons que nous pouvons nous abandonner car l’Esprit veille sur nous, et qu’il prend soin de nous et de notre devenir. C’est le meilleur antidote à la peur ; c’est la meilleure « arme » pour vaincre le gardien du seuil et purifier l’âme de ses blessures, croyances et conditionnements limitants (samskāra, vāsanā), scories, etc.
La métaphore du tube
Je pourrais comparer symboliquement l’être à un tube. La matière du tube représente la matière physique et psychique de l’individu, soit respectivement son corps et son âme dans ses différentes dimensions et composantes. L’ouverture creuse à l’intérieur du tube représente la conscience individuelle, alors que la lumière qui passe à l’intérieur du tube symbolise la lumière de l’Esprit. Pour que la lumière puisse passer à l’intérieur du tube, il faut bien entendu que le passage soit libre. Si l’intérieur du tube est obstrué, la lumière ne peut pas passer.
Il en va de même pour l’individualité : lorsque la conscience individuelle est saturée de pensées, celles-ci occupent l’espace vide de la conscience, empêchant la lumière spirituelle de s’y engouffrer.
Dans ces conditions d’obstruction, la lumière spirituelle, dont la nature est de se rayonner à l’intérieur de l’espace vide de la conscience pour atteindre chaque parcelle de l’individualité, est empêchée par la structure mentale qui s’interpose et lui fait barrage.
La seule manière de libérer le passage est d’opérer une désidentification de la structure mentale. C’est précisément ce que j’entends par lâcher prise, au sens absolu, inconditionnel.
Dans ces conditions, l’ouverture se créée dans la conscience individuelle et l’espace qu’elle forme se confond alors avec la lumière qui l’imprègne. En d’autres termes, le lâcher-prise permet l’illumination de la conscience individuelle. Devenu « transparent à l’Esprit », l’être vit en phase avec le mouvement de la vie, dans la foi totale et le grand « oui à la vie » qui l’accompagne.
Alignement sur la Volonté divine
Le lâcher-prise est un alignement de l’être sur la Volonté divine, qui correspond à la « soumission à la Volonté divine » des musulmans (« soumission » étant précisément le sens du mot islam). Dans le christianisme, nous trouvons l’expression équivalente employée par Jésus : « Que ta volonté soit faite et non la mienne [7]. »
C’est aussi le sens ésotérique du mot « Amen ». Ce mot, qui clôt généralement les prières, a été traduit par « ainsi soit-il », mais à l’instar du mantra sanskrit aum avec lequel il entre en résonance, il symbolise la lumière de l’Esprit, le Verbe créateur, ou la Volonté divine.
Lorsque l’on dit « Amen », on accepte de s’aligner sur la lumière spirituelle, et donc de se soumettre à Sa Volonté, et à nulle autre qu’elle. C’est un grand oui à l’influence de la lumière spirituelle dans sa vie, mais c’est aussi un grand oui à son reflet plus ou moins voilé dans le monde créé, sous la forme des vibrations plus ou moins harmonieuses qui apparaissent et disparaissent en la réalité, intérieure comme extérieure.
Mais ce grand oui n’est pas un accord de principe, et encore moins une forme de résignation ou de fatalisme. Ce n’est pas une acceptation mentale de l’être qui dit « d’accord » à contrecœur, pour être un « bon croyant » et plaire à l’image qu’il se fait du Tout-Puissant. Comme l’a dit Arnaud Desjardins, l’adhésion à ce qui est doit être totale, absolue, inconditionnelle.
En ce sens, c’est un véritable abandon qui pourrait être exprimé ainsi : « je m’en remets totalement à Dieu, dans la foi en Son Amour infini et en Son Intelligence suprême. »
Quelques citations à méditer
« Les hommes dans leur sommeil travaillent fraternellement au devenir du monde. » Héraclite
« Quand vous ne prétendez rien, que vous laissez la lâcheté et l’arrogance être vraiment ressenties, elles disparaissent magiquement. Ce qui auparavant semblait vous éloigner de vous-même, ce dont il fallait apparemment se débarrasser, se transforme en signaux invitant à revenir à l’écoute. » Éric Baret
« En quelque circonstance que tu te retrouves, demeure comme une île au milieu des vagues, comme une montagne au milieu des nuages. » Sagesse druidique
« Rien ne sert de tirer sur un brin d’herbe pour le faire pousser. » Proverbe zen
« Un bon truc pour arrêter cette activité frénétique est de se mettre dans le “mode de l’être” pour un moment. Se penser comme un éternel témoin, en dehors du temps. Observer ce moment sans essayer de changer quelque chose. » Jon Kabat-Zinn
« Parfois, lâcher prise est un acte plus puissant que se défendre ou s’accrocher. » Eckhart Tolle
« Tu peux essayer tant que tu veux, pratiquer ardemment nuit et jour, mais si tu gardes en tête le désir d’accomplir quelque chose, tu ne trouveras jamais la paix. » Ajahn Chah
« La nuit est toujours plus sombre avant l’aube et la vie est la même, les temps difficiles passeront, tout ira mieux et le soleil brillera plus que jamais. » Ernest Hemingway
Pratique
Je ne compte plus les témoignages de personnes émerveillées par les changements survenus dans leur réalité après avoir fait l’effort de baisser les armes, non pas dans une posture défaitiste, mais dans un authentique lâcher-prise. Le plus surprenant est que, dans beaucoup de cas, il n’est même pas nécessaire d’entreprendre des actions concrètes pour changer les choses, car celles-ci s’arrangent d’elles-mêmes, d’une manière parfaite.
Par exemple, si on lâche prise après qu’une personne nous ait fait du mal, il n’est pas rare qu’elle vienne demander pardon. Si on lâche prise dans une situation délicate dans laquelle on se sent en insécurité et menacé, une aide providentielle tombe du ciel pour nous sortir de ce mauvais pas. Si on lâche prise par rapport à une déconvenue professionnelle, par exemple un contrat qui n’a pas pu être signé, une nouvelle opportunité se présente peu de temps après, souvent meilleure que la précédente. Si on lâche prise face à l’absence de reconnaissance attendue de l’entourage, c’est là que les compliments et les valorisations affluent. Si on lâche prise après avoir vécu une rupture dans une relation amoureuse, nous rencontrons une personne s’accordant mieux à notre personnalité (si tant est que l’épanouissement de l’âme passe par la relation amoureuse). Si on lâche prise lorsque l’on se trouve dans l’incapacité de dormir, le sommeil survient. Si on lâche prise par rapport à une maladie, nous recevons des informations sur des remèdes pour en guérir.

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Chapitres supplémentaires :
- Le lâcher-prise doit être intégral
- Lâcher prise et loi d’attraction
- L’acceptation inconditionnelle
- Lâcher prise n’est pas laisser faire
- Le piège du refus et de l’attente
- L’effort de lâcher prise
- Effort et non-effort
- Le paradoxe du lâcher-prise
- Exercice : apprendre à lâcher prise
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[1] Source : https://cutt.ly/QwxXf0dJ
[2] Phénomène par lequel une composante psychique migre d’une âme à une autre. À ne pas confondre avec la réincarnation ou la transmigration. Voir les cours 39 et 40.
[3] Voir le cours 23, chapitre « La loi de cause à effet ».
[4] Ainsi est résumé le processus de l’enchaînement au karma, dans un cercle vicieux infernal que l’on peut appeler réincarnation ou samsāra.
[5] C’est pour cette raison que l’on peut considérer que, dans l’absolu, le mal comme tel n’existe pas et qu’il n’y a que le Bien suprême, qui est l’Esprit de Dieu.
[6] Les 3 épreuves qui attendent l’humanité, Éditions Le Courrier du Livre, 2023, p. 33.
[7] Luc 22:42.
- Dernière mise à jour : 20 janvier 2025
- 10:40
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